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Grève dans les aéroports : le mouvement est reconduit à Roissy et à Lyon

Les syndicats, qui réclament une augmentation de 200 euros du salaire mensuel et de meilleures conditions de travail, semblaient ces derniers jours divisés sur la suite à donner à la grève, lancée le 16 décembre. Mais ce matin, lors d'une assemblée générale, les agents de sûreté aéroportuaire ont décidé de reconduire leur mouvement. Selon un porte-parole d'Aéroports de Paris, la situation est "normale" pour les passagers.
Article rédigé par Frédéric Wittner
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (FRANCOIS GUILLOT AFP)

"Le mouvement s'épuise" . Hier, le secrétaire général de l'Unsa-FMPS, premier syndicat de la branche prévention sécurité, envisageait "très sérieusement" d'arrêter le mouvement de grève. Erik Biro craignait "l'enlisement" , après dix jours de conflit, et semblait prêt à accepter l'offre d'une prime annuelle proposée par le patronat. Au contraire, la CGT affirmait vouloir aller jusqu'au bout. "Si les patrons ne veulent rien entendre, on continuera" avait assuré hier Danielle Hanryon, déléguée syndicale CGT.

Face à ces dissensions syndicales, les agents de sûreté aéroportuaire, réunis ce matin en assemblée générale, ont tranché : la majorité des quelque 200 grévistes présents ont voté à main levée en faveur de la poursuite du mouvement. Ils réclament toujours de meilleures conditions de travail et une hausse de 200 euros de leur salaire mensuel, situé aujourd'hui entre 1.100 et 1.600 euros.

Pas de répercussion sur le trafic

Le mouvement n'entraîne cependant "pas de répercussion
particulière"
sur le trafic, selon un porte-parole d'Aéroports de Paris, puisque des effectifs de la Police aux frontières et de la Gendarmerie du transport aérien sont toujours mobilisés pour remplacer les grévistes. Environ 75.000 passagers sont attendus à Roissy-Charles de Gaulle dans la journée.

A Lyon Saint-Exupéry, les agents de sûreté en grève ont imité leurs collègues parisiens et ont reconduit leur mouvement : "Pour nous il n'y a aucune avancée, c'est le statu quo ", explique Edouard Nunez, délégué Unsa de la Brink's. La direction de l'aéroport assure que les 132 vols prévus aujourd'hui devraient malgré tout être assurés.

 

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