La Cour des comptes critique la cherté des péages autoroutiers
Les Sages soulignent que "le rapport de force apparaît plus favorable aux sociétés concessionnaires" qu'aux pouvoirs publics dans la fixation des tarifs.
Haro sur les tarifs des péages. La Cour des comptes dénonce, dans un rapport publié mercredi 24 juillet, la cherté des péages autoroutiers et le manque de poids de l'Etat dans la fixation des tarifs, négociés avec les sociétés autoroutières depuis leur privatisation en 2006.
Les Sages critiquent notamment le fait que "le rapport de force apparaît plus favorable aux sociétés concessionnaires" qu'aux pouvoirs publics. Les relations entre l'Etat et ces groupes privés, Vinci Autoroutes, APRR (Eiffage et Area) et Sanef (Sanef et SAPN), qui représentent les trois quarts du réseau autoroutier, sont pointées du doigt. Ce bras de fer faussé se fait au détriment des usagers, qui voient les péages augmenter pour financer l'entretien et la modernisation des autoroutes.
L'Etat "pas assez exigeant" avec les sociétés d'autoroutes
Le système retenu pour calculer les tarifs des péages a aussi conduit à "des augmentations tarifaires supérieures à l'inflation", critique la Cour dans son communiqué. Vinci Autoroutes, APRR et Sanef ont touché 7,6 milliards d'euros de péages en 2011, précise-t-elle.
Autre problème, "l'Etat ne se montre pas assez exigeant en cas de non-respect de leurs obligations par les concessionnaires, qu'il s'agisse de préserver le patrimoine, de respecter les engagements pris dans les contrats de plan ou de transmettre les données demandées" par l'Etat.
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