La grève dans les aéroports se durcit
Deux vols sur cinq annulés ce matin à Roissy, selon Aéroports de Paris. La grève du personnel aérien est davantage suivie pour son deuxième jour. A Orly, ADP compte 15% d'annulations, essentiellement sur des départs.
Air France prévoit d'assurer aujourd'hui la moitié de ses vols long-courriers contre 85% hier, et 70% des court et moyen-courriers au lieu de 75%. Ce n'est pas tout : les annulations "à chaud" se poursuivent. Ceux qui avaient un billet pour Milan, Alger, Marseille ou Sofia ce matin au départ de Roissy ont vu leur vol disparaître du tableau "départ".
La grève entamée hier doit durer jusqu'à jeudi inclu. Les syndicats protestent contre une proposition de loi qui vise à encadrer les conditions d'exercice du droit de grève dans le secteur, et instaurer comme à la SNCF ou la RATP un "service garanti ". Hier, ils revendiquaient plus de 50% de grévistes chez les pilotes d'Air France. Pilotes épaulés par des hôtesses et stewards, des personnels au sol et des prestataires.
"Les passagers auront enfin quelques droits" (Thierry Mariani)
Le texte du député UMP Eric Diard prévoit d'imposer aux futurs grévistes de se déclarer individuellement 48 heures à l'avance, de signaler aussi sa reprise de travail 24 heures avant. Les compagnies devront enfin communiquer des prévisions de trafic 24 heures en amont.
Le ministre des Transports Thierry Mariani a répété hier sur RTL sa "volonté d'aller jusqu'au bout ". "C'est une nécessité, c'est une chose que les Français comprennent , a-t-il expliqué. Le droit de grève est maintenu, le droit de grève existe toujours, mais les passagers ont enfin quelques droits ". Le texte, voté en première lecture à l'Assemblée en janvier, doit être examiné par le Sénat le 15 février.
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