Le personnel de la SNCF en grève : les raisons de la grogne
C'est la troisième grève en un peu moins de deux mois à la SNCF, à l'appel de tous les syndicats représentatifs (CGT, UNSA, SUD et CFDT). Le mouvement a débuté lundi soir à 19h et doit s'achever mercredi matin à 8h.
Conséquences sur le trafic : seulement 1 TGV sur 2 en moyenne devrait circuler mardi, 1 Intercités sur 3 et 4 TER sur 10.
Ce mouvement de grève porte sur les nouvelles règles de travail dans le secteur ferroviaire appliquées à partir de début juillet.
La directive historique qui réglemente l’organisation et le temps de travail des cheminots cessera de s’appliquer fin juin. Trois textes seront instaurés à la place : un décret fixant un minimum social pour tout le secteur ferroviaire, une convention collective commune et un accord d’entreprise au sein de la SNCF.
Un projet de convention collective décrié
Au cœur de la discorde : le projet de convention collective, défendu par l’UTP (Union des Transports Publics et Ferroviaires), qui ne ferait selon les syndicats que s’aligner sur le projet de décret, en particulier au niveau du temps de travail.
Pour Gilbert Garrel, secrétaire général de la CGT Cheminots, les propositions actuelles sont inacceptables. "L'UTP ne joue pas le jeu, la SNCF ne joue pas le jeu ", a-t-il dénoncé, précisant que "les dirigeants de la SNCF avaient donné certaines garanties aux cheminots en disant ‘ne vous inquiétez pas, nous créerons les conditions d’éviter une concurrence déloyale avec le privé' ".
"On se rend compte qu’il y a une tentative de tirer vers le bas nos conditions sociales ", a affirmé Gilbert Garrel. Il a énoncé ainsi entre autres "le maintien du nombre de RTT " et de "repos annuels " et dénonce des propositions "très rétrogrades qui touchent à tous les cheminots. "
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