Le Rafale dans la tourmente
Le prince héritier d'Abou Dhabi a estimé hier que l'offre du constructeur Dassault Aviation portant sur la vente de 60 appareils était non compétitive.
Alain Juppé va donc devoir être convaincant lors de son déplacement à Abou Dabi ce week-end.
Le chef de la diplomatie française est désormais chargé officiellement, et non le ministre de la Défense, de superviser le délicat dossier des 60 Rafale que le constructeur Dassault s'efforce de vendre aux Emirats arabes unis.
L'avion, seulement utilisé par les armées françaises, n'a jusqu'ici pas trouvé preneur à l'étranger.
"Il n'y a pas d'échec"
Hier, le prince héritier d'Abou Dhabi a estimé que l'offre du constructeur Dassault Aviation était non compétitive.
"Les négociations continuent, il n'y a pas d'échec ", avait déclaré une source française, pour qui ce genre de déclaration "fait partie de la négociation ".
Les négociations commerciales ont piétiné jusqu'au coup de théâtre, à l'ouverture dimanche du salon aéronautique de Dubaï.
Les Emirats ont alors annoncé qu'ils faisaient entrer en compétition le chasseur Eurofighter pour équiper leur force aérienne et demandé au consortium européen (Allemagne, Royaume-Uni, Italie, Espagne) de leur faire une contre-proposition. Puis ils ont sollicité une offre de Boeing pour des F-15 et F-18.
Abou Dhabi a clairement fait porter la responsabilité de ces difficultés sur Dassault, qui a soumis des "conditions commerciales non compétitives et irréalisables" en dépit du "suivi personnel par le président Sarkozy" de cette négociation.
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