LGV Lyon-Turin : le président LR du département de Savoie ne veut "pas de ZAD en Maurienne"
"Ce que je souhaite, c'est qu'il n'y ait pas de ZAD en Maurienne", déclare samedi 17 juin sur franceinfo, le président Les Républicains du département de Savoie, Hervé Gaymard, alors que les opposants au chantier de la ligne ferroviaire à grande vitesse entre Lyon et Turin manifestent en Maurienne (Savoie). Vendredi, des centaines d'opposants ont construit un camp sur un terrain prêté par la commune de La Chapelle, hors de la zone d'interdiction annoncée la veille par la préfecture de Savoie.
"Ce n'est pas ce rassemblement qui changera quoi que ce soit à la mise en œuvre de ce chantier, puisqu'il ne s'agit pas d'un projet, mais d'un chantier déjà en cours", estime Hervé Gaymard. Cette ligne à grande vitesse de 270 kilomètres doit à terme, relier Lyon et Turin, dont un tunnel de 57 kilomètres traversant les Alpes entre Saint-Jean-de-Maurienne et Suse. 70% des voies seront en France 30% en Italie.
"C'est le projet du siècle, un projet écologique global."
Hervé Gaymardfranceinfo
Selon le président du conseil départemental de Savoie, cette ligne est "un chantier écologique majeur" dont l'objectif est d'augmenter le fret ferroviaire, avec une circulation à double sens dans le tunnel et des voies dédiées des deux côtés des Alpes. Le Lyon-Turin est "un projet majeur pour l'environnement, parce qu'il s'agit d'éviter que le fret reste sur la route" car "avant la Maurienne, il y a Chambéry et son nœud ferroviaire qui est déjà complètement saturé", argue-t-il. L'élu assure vouloir également "développer les TER et les trains du quotidien pour les voyageurs" puisqu'à terme, explique-t-il, "le fret ne passera plus par Chambéry".
La manifestation ce samedi, annoncée de longue date par une dizaine d'organisations dont les Soulèvements de la Terre, entend remettre en cause ce chantier en dénonçant ses impacts écologiques. "Je n'arrive pas à comprendre comment et pourquoi une partie des écologistes français a changé d'opinion sur ce sujet alors qu'il y a 20 ans, ils y étaient favorables", rétorque Hervé Gaymard. Selon les associations de défense de l'environnement, les travaux épuisent les ressources en eaux en tarissant plusieurs sources et en perçant les nappes phréatiques dans la vallée.
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