Loiret : Orléans fait le pari du transport à la demande

Quand sonne la fin du travail à l’usine de Saint-Jean-de-Braye (Loiret), une ouvrière rejoint elle un chauffeur qui l’attend. C'est une fourgonnette qui va la ramener chez elle. C'est un transport en commun, mais sur demande. Le prix du voyage est de 1,70 euro, comme n’importe quel trajet de bus. Le prochain passager est, lui, un lycéen qui voyage dans la même direction. Il a réservé son trajet via son téléphone. Parti de son village excentré, il arrive vingt minutes plus tard en bas de son lycée.  

Un coût à trois millions d’euros 

Mais comment la ville d’Orléans (Loiret) fait-elle pour mettre à disposition l’une de ses camionnettes à chaque fois qu’un habitant le demande ? Il a fallu d’abord revoir l’offre en 2018. La ville a supprimé certaines lignes de bus de la périphérie, chères car peu fréquentées. À la place, elle a glissé une dizaine de désertes. Le reste est géré par un logiciel, qui crée des trajets en temps réel. Conduire le van demande un peu de souplesse, et garder un œil sur le parcours fabriqué par l’algorithme. Au total, 50 navettes arpentent l’agglomération. Le succès a tout de même un coût : trois millions d’euros.