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Appel à la grève générale : pour Laurent Berger, "ce n'est pas la convergence des luttes qui va faire l'augmentation des salaires"

Le secrétaire général de la CFDT réagit notamment au souhait de la CGT de voir la grève dans les raffineries s'étendre à d'autres secteurs. 

Article rédigé par franceinfo
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Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, invité de France Inter, jeudi 13 octobre 2022. (CAPTURE ECRAN / FRANCE INTER)

"L'appel à la grève générale dont on parle, ça change quoi concrètement ? Pour les travailleurs les plus modestes, rien", réagit Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, jeudi 13 octobre sur France Inter, alors que des voix politiques et syndicales s'élèvent ces derniers jours pour appeler "à la grève générale" dans le sillage de la grève qui touche les raffineries françaises. "Ce n'est pas la convergence des luttes qui va faire l'augmentation des salaires des travailleurs, c'est le dialogue social", estime-t-il.

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"Ce qui m'intéresse, c'est le réel, pas la posture syndicale", affirme Laurent Berger qui reconnaît qu'il "y a un sujet salarial dans notre pays et qu'il faut y répondre" mais que selon lui, c'est aux patrons d'y répondre "branche professionnelle par branche professionnelle, entreprise par entreprise". "Moi je suis un syndicaliste, juste un syndicaliste et ce que je veux ce sont des augmentations de salaire pour les travailleurs dans les différentes professions", insiste-t-il.

En ce qui concerne l'État, le secrétaire général de la CFDT rappelle qu'il "a une responsabilité", celle de "l'État employeur" et qu'il doit par ailleurs "augmenter les salaires de ses agents", notamment dans les hôpitaux où la situation est "dramatique", selon lui.

Pour toutes ces raisons, Laurent Berger ne participera pas à la marche du 16 octobre, à l'appel des partis de gauche. "Ce n'est pas mon combat", explique-t-il, c'est "un combat politique". "Nous on est récupérable par personne", résume-t-il.

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