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Carburants : "Ça s'améliore, mais ça a été long à se remettre en route", déclare le vice-président des Hauts-de-France

Une station-service sur trois est encore en situation de pénurie dans la région selon Franck Dhersin, alors que plus de la moitié des stations étaient touchées il y a dix jours. 

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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Une station-service près de Dunkerque.  (FRANCOIS CORTADE / RADIO FRANCE)

"Oui, ça s'améliore, mais ça a été long à se remettre en route", déclare mercredi 19 octobre sur franceinfo Franck Dhersin, vice-président divers droite à la Région Hauts-de-France, alors que selon la Première ministre Elisabeth Borne, un quart des stations-service sont encore en situation de pénurie.

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Dans les Hauts-de-France, "on est aujourd'hui à une station-service sur trois pour laquelle il manque du carburant, il y a 10-12 jours, c'était 55-60%", rappelle Franck Dhersin. Si le vice-président divers droite de la Région "constate cette amélioration", il glisse que "ça a été long à se remettre en route", et selon lui, "le gouvernement a trop tardé à réagir".

Pour autant, l'élu assure que "le gouvernement a eu raison de réquisitionner". Franck Dhersin avance qu'"on était face à des troubles très importants à l'ordre public, on avait des accidents dans les files d'attente sur l'autoroute, des bagarres dans les stations, on avait des personnes vulnérables qui ne pouvaient pas recevoir leurs soins, on avait des secteurs stratégiques comme l'agriculture, l'agroalimentaire, la distribution de repas pour les personnes âgées qui n'était plus assurée". Dit autrement, selon Franck Dhersin, ces réquisitions sont "une mesure exceptionnelle destinée à faire face à une situation d'exception, et on était bien dans ce cas-là".

La direction de Total "pas au niveau"

Le vice-président à la Région Hauts-de-France tacle la direction de Total, "pas au niveau" selon lui, parce qu'"elle a tardé, elle s'est dit 'je gérerai ça [les négociations salariales] au mois de novembre', donc oui, il y a une faute de la direction". Dans le même temps, Franck Dhersin estime que "la réaction de la CGT [qui refuse de signer l'accord déjà signé par la CFE-CGC et la CFDT] est totalement disproportionnée : c'est une grève stratégique, on est à la veille d'élections syndicales, la CGT se montre pour faire le maximum de voix, au détriment des Français".

Enfin, interrogé sur la grève dans les centrales nucléaires qui a touché 11 centrales mardi 18 octobre, et pour laquelle des négociations vont s'ouvrir ce mercredi avec EDF, Franck Dhersin assure que "là aussi, on est sur des postes stratégiques et une grève stratégique : la CGT décide de faire le plus mal possible à la France, au gouvernement français, aux Français, à la nation française, en bloquant non pas la distribution d'électrcitié mais la possibilité d'entretenir ces réacteurs". Or, affirme le vice-président divers droite des Hauts-de-France, "il nous manque aujourd'hui une dizaine de réacteurs pour être prêts pour l'hiver : avec cette grève, la CGT va empêcher que ces réacteurs rouvrent et va mettre la France dans une situation de black-out cet hiver, et ça c'est totalement irresponsable".

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