Pénurie de carburant : les auto-écoles en difficulté
Parmi les activités touchées par la pénurie de carburant, les auto-écoles sont dans le rouge. Leurs véhicules sont leur outil de travail, et elles subissent depuis plusieurs jours de plein fouet le conflit. Dans l'agglomération de Reims, les moniteurs doivent s'adapter, et parfois improviser.
L'apprentissage de la conduite est aujourd'hui menacé par la pénurie de carburant. "On travaille au jour le jour. On ne sait vraiment pas si on aura du carburant pour le lendemain. Quand on a réussi à faire le plein, on était vraiment en réserve sèche", confie Sébastien Parmentier, gérant d'auto-école pour poids-lourd à Witry-lès-Reims (Marne). Il est limité à 100 litres par plein, et par camion. C'est l'équivalent d'une demi-journée de leçon. Quand il parvient à trouver le précieux or noir, la facture s'envole : de 700 euros à 850 euros par poids-lourd, "en l'espace de cinq, six jours".
Certaines auto-écoles menacées de fermeture
À Reims (Marne), dans une autre auto-école, cinq voitures tournent en continu. Carole Da Conceicao, la directrice, explique qu'elle peut être amenée à "faire le tri au niveau des élèves". La pénurie menacerait directement la survie de certaines entreprises. "Avec l'augmentation du prix du carburant, l'augmentation du prix des voitures, (…) ça commence à devenir très compliqué, et on va commencer à avoir des auto-écoles qui vont être en difficulté", confirme Pascaline Maizière, présidente de l'auto-école CNPA Marne.
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