: Reportage "Si on peut fédérer les luttes, c'est le moment" : à Gonfreville-l'Orcher, les salariés de la raffinerie galvanisés par l'appel à la grève nationale
Appelée par la CGT et plusieurs autres syndicats, une journée de mobilisation interprofessionnelle aura lieu mardi 18 octobre partout en France. Près du Havre, on mise sur ce mouvement à la raffinerie de TotalEnergies pour se faire entendre.
Devant le portail de la raffinerie normande TotalEnergies de Gonfreville-l'Orcher, le message est clair : la ligne de mire, c'est la journée de mardi. Mardi 18 octobre aura lieu une journée de mobilisation interprofessionnelle "pour l'augmentation des salaires et de la défense du droit de grève", appelée par la CGT et plusieurs autres syndicats après la réquisition des salariés de l'industrie pétrolière en pleine grève depuis le 4 octobre. "La journée sera sûrement très très suivie et donnera le ton pour la suite de notre mouvement", espère David Guillemard, élu CGT au CSE de la raffinerie TotalEnergies de Gonfreville-l'Orcher, près du Havre.
Ici, malgré l'accord signé entre la direction, la CFDT et le CFE-CGC, pas question de baisser les bras. Les salariés de la raffinerie normande misent sur l'appel à la grève nationale mardi pour que le mouvement prenne encore du poids. "L'inflation ne concerne pas que les gens de chez Total, ça touche tous les salariés de France", poursuit l'élu CGT.
"Si ça permet d'éveiller les consciences et que tous les salariés de France se lèvent pour obtenir gain de cause sur les revendications salariales, on aura bien travailllé."
David Guillemard, élu CGTà franceinfo
Grève jusqu'à mercredi matin
Au Havre, des salariés dans l'énergie et les transports ont déjà annoncé se mobiliser. Une nouvelle pleine d'espoir pour David Calbet, opérateur et élu CGT de la raffinerie : "Beaucoup de corporations souhaitent nous rejoindre, nous avons énormément d'appels pour dire qu'ils vont soutenir notre mouvement... Nous espérons vraiment que d'autres entreprises se mettront aussi dans la lutte."
Le marche contre la vie chère à Paris de dimanche 16 octobre, initiée par des partis de gauche, est, selon lui, un premier pas. "Plus il y aura de convergence des luttes, plus nous pourrons faire aboutir les choses. La plupart des entreprises vont avoir leur NAO – négociation annuelle obligatoire – bientôt. Si on peut fédérer les luttes, c'est le moment." Quelle que soit la mobilisation dimanche après-midi, "nous resterons motivés", assure-t-il. À Gonfreville-l'Orcher, la grève se poursuit au moins jusqu'à mercredi matin.
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