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Pollution aux particules : 30 départements en alerte

L'épisode de pollution qui sévit en Europe et en particulier sur la France depuis quelques jours se poursuit vendredi dans une trentaine de départements. En Ile-de-France, le seuil d'alerte aux particules fines est dépassé depuis trois jours consécutifs. Les pouvoirs publics demandent aux habitants des zones concernées de privilégier les transports en commun, gratuits dans plusieurs villes aujourd'hui,  et de réduire leur vitesse de 20km/h sur la route. La population est également invitée à limiter les activités physiques et sportives.
Article rédigé par Cécile Mimaut
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
  (Vincent Isore Maxppp)

L'air est particulièrement pollué en
ce moment en France. Ce qui est valable en Ile-de-France et dans le dans le Nord,
 l'est aussi en Basse-Normandie, en
Bretagne, dans les Pays-de-Loire, dans le Centre ou encore en Rhône-Alpes. Au
total, trente départements de 17 régions sont concernés vendredi par
cette alerte à la pollution aux particules fines.

Vitesse abaissée et transports gratuits

Face à ce phénomène
qui dure parfois depuis une semaine, comme en Ile-de-France où le niveau de concentration de particules fines dans l'air est le plus élevé,
des mesures ont été prises par les pouvoirs publics.

Depuis jeudi déjà, la
vitesse sur les routes a été abaissée de 20 km là où elle était de 90km/h et plus. Le périphérique
parisien a été limité à 60 km/h. Des mesures de
contournement obligatoire de la capitale par les poids-lourds ont également été prises.

Pour inciter les automobilistes à
laisser leur voiture au garage, plusieurs municipalités ont en outre décidé de
la gratuité des transports en commun, comme à Reims, Caen ou encore Nancy.

 

 

La région IDF
a pris des mesures similaires
. Les métros, trams, bus et RER seront gratuits
jusqu'à dimanche soir. Une mesure qui va coûter 4 millions d'euros par jour au
syndicat des transports de la région, où le seuil d'alerte est dépassé depuis
trois jours.

Une pollution qui n'est pas sans risques

Comme souvent,  ce sont les personnes les plus vulnérables qui
souffrent les premières de cette pollution, c'est à dire les plus âgées mais
aussi les plus jeunes. La mairie de Paris a donc demandé aux crèches et aux
écoles maternelles et primaires de limiter les activités physiques en extérieur
et en intérieur. "Les activités sportives des enfants organisées dans le cadre des ateliers bleus ou des activités péris-scolaires du vendredi se dérouleront toutes dans des lieux fermés (gymnases ou préau)", indique la municipalité sur son site.

Cet épisode de pollution aux
particules fines a débuté le 5 mars. Dans un premier temps, seul le seuil
d'information a été franchi (à partir de 50 microgrammes par m3). Rapidement dépassé
dans une vingtaine de départements, il a atteint ces derniers jours son seuil d'alerte
dans plusieurs d'entre eux. Un niveau de concentration moyenne quotidienne de PM10 de 80
microgrammes de particules par m3 d'air qui a même été largement dépassé en Ile-de-France.

Outre la gêne occasionnée
pendant ces épisodes de pollution, les particules fines peuvent provoquer de
l'asthme, des allergies, des maladies respiratoires ou cardiovasculaires. 

 La France
ne fait pas figure de bon élève en Europe. Suite à des dépassements fréquents des
valeurs limites européennes, elle risque une amende de plusieurs
dizaines de millions d'euros.

Toutes les
prévisions de Prev'Air  sur www.prevair.org **

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