Carburant à "prix coûtant" : "On va déposer des bilans, mettre du personnel au chômage", alerte le syndicat Mobilians en Centre-Val de Loire
"Une vente à prix coûtant [de carburant], c’est une vente à perte", dénonce sur France Bleu lundi 25 septembre Sébastien Petitpas, propriétaire d’une station-service à Luisant en Eure-et-Loir et représentant des pompistes en région Centre-Val de Loire du syndicat automobile Mobilians, dans la branche distribution de carburant.
"On va déposer des bilans, mettre du personnel au chômage", alerte-t-il, alors que le président Emmanuel Macron a demandé dimanche 24 septembre aux distributeurs de vendre le carburant "à prix coûtant", lors de son interview sur France 2 et TF1.
"Pour nous, une vente à prix coûtant, c’est une vente à perte. Une vente à prix coûtant, c’est le prix d’achat de mon carburant où j’intègre le transport", explique Sébastien Petitpas. "Je n’intègre pas mes frais de carte bancaire, mes amortissements, mon personnel, l’électricité… donc ça reste une vente à perte. C’est sûr que ça va nous coûter et ce sont encore les 2 400 stations les plus petites qui vont être pénalisées", s'agace-t-il. Ces stations ne vendent souvent que du carburant en zone rurale.
Le pompiste et responsable régional chez Mobilians redoute une fermeture de ces petites stations-service : "On va déposer des bilans, on va mettre du personnel au chômage, c’est strictement impossible". Avec son syndicat, il "demande le maintien d’un fonds de compensation pour ces petites stations, afin qu’on puisse passer cette période" difficile.
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