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Carburants : "On parle de transformer notre modèle économique et le Président nous répond par des centimes" selon Benoît Hamon

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Article rédigé par franceinfo - Avec France Inter
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Mardi matin sur France Inter, le fondateur du mouvement Génération-s a réagi aux annonces du président de la République sur l'amélioration du "chèque énergie" pour les familles modestes. 

Benoît Hamon a critiqué mardi 6 novembre sur France Inter les mesures annoncées par Emmanuel Macron pour compenser la hausse des taxes sur les carburants."On parle de transformer notre modèle économique et le président de la République nous répond par des centimes" a déclaré le fondateur du mouvement Génération-s. Le chef de l'Etat avait proposé, dans un entretien diffusé mardi matin sur Europe 1, "l'amélioration du chèque énergie" pour les familles modestes et que les Français obligés de prendre leur voiture tous les jours soient aidés sur le mode de "l'indemnité kilométrique". Le chef de l'Etat veut travailler sur le sujet avec les collectivités locales et les employeurs. 

Selon Benoît Hamon, "On est dans une affaire de centimes. Emmanuel Macron fait l'aumône à ceux qui voient leur facture de carburant augmenter de quelques centimes. Ça n'est pas sérieux, et c'est surtout, plus globalement, qu'on ne conçoit pas aujourd'hui sérieusement comment organiser cette transition écologique."

Selon le fondateur de Génération-s, "il y a une pure arnaque écologique. Pardon de le dire, mais quatre milliards d'euros de taxes supplémentaires pour n'en affecter au maximum qu'un à des mesures de transition écologique..."

Commençons clairement par mettre en place une TVA réduite sur les transports en commun et les transports collectifs.

Benoît Hamon

France Inter

Benoît Hamon propose également de taxer de grandes entreprises, prenant l'exemple de "Total qui fait 10 milliards de dollars de bénéfices (...) parce qu'elle exploite un commun. Les ressources fossiles sont un commun de l'humanité. Au nom de quoi accepte-t-on que sans fiscalité une entreprise fasse des bénéfices sur la privatisation et l'exploitation de ces communs ?"

"Ne voyez-vous pas que les endroits où l'on n'a pas d'autres choix que de prendre la voiture, sont les endroits où on est en train de fermer des gares et des lignes de train. Pourquoi ? Parce que les mêmes qui augmentent le prix des carburants sont ceux qui au nom de la rentabilité remettent en cause le service public", a réagi Benoît Hamon. "Quand j'étais dans l'Indre ou dans les Pyrénées-Orientales, je n'ai entendu qu'une chose : 'On est tous égaux devant l'impôt, on paye le même impôt où que l'on habite, mais on n'a pas pour certains ni de maternité, ni d'école, ni de train !'", a-t-il déclaré.

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