"Gilets jaunes" : un mouvement sans dirigeants ?
Édouard Philippe a une nouvelle fois appelé les "gilets jaunes" au dialogue, mais il se heurte à l'absence de représentants officiels du mouvement. Comment sortir de la crise dans ces conditions ?
Au 18e jour du conflit, les "gilets jaunes" n'ont toujours pas de leader. Le mouvement compte des porte-parole, mais pas de voix unique et incontestée. Christophe Chalençon, forgeron dans le Vaucluse, est un des représentants. Il enchaîne les interviews à Paris et, pour lui, les mesures annoncées par le Premier ministre ne suffisent pas. "L'attente des Français aujourd'hui n’est pas dans un moratoire sur la taxe carbone, l'attente des Français est de leur permettre de bien vivre", explique-t-il.
Dissensions sur les moyens de négociation
Même avis pour ce "gilet jaune" qui s'est imposé dans les médias ces derniers jours. Jean-François Barnaba se dit "déçu et inquiet". Unanimité sur des mesures dites trop faibles, mais dissensions sur les négociations avec le pouvoir. David Tan, chauffeur de taxi, représentant des "gilets jaunes" nantais (Loire-Atlantique), a rencontré le Premier ministre, mardi 4 décembre. Plusieurs autres porte-parole ne sont pas allés au rendez-vous. "Chacun à des opinions différentes", explique-t-il.
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