Infographie Visualisez la baisse des prix des carburants, au plus bas depuis 2022

Le gazole s'affichait à 1,60 euro du litre fin août, et le sans-plomb 95 à 1,75 euro en moyenne. Une conséquence de la baisse du cours du pétrole brut et d'un meilleur taux de change de l'euro face au dollar.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Une station essence, le 27 mai 2024, à Forcalquier (Alpes-de-Haute-Provence). (LOUAI BARAKAT / HANS LUCAS / AFP)

Les prix des carburants continuent de baisser. Le gazole coûtait en moyenne 1,60 euro le litre dans les stations-service de l'hexagone, vendredi 30 août, date de la dernière mise à jour des chiffres du ministère de la Transition écologique. Le carburant le plus consommé en France retrouve ainsi un niveau de prix qui n'avait plus été vu depuis le début du mois de janvier 2022.

La tentative d'invasion de l'Ukraine par la Russie, en février 2022, avait provoqué une flambée des cours du carburant, après un an et demi de hausse plus modérée. Le gazole avait ainsi dépassé les 2,10 euros du litre en mars 2022, puis à nouveau en juin. Son prix avait ensuite beaucoup fluctué : tombé, en mai 2023, à 1,65 euro du litre, il était remonté à près de deux euros en septembre 2023. Son cours connaît une baisse presque continue depuis. Mais le prix du gazole reste encore supérieur à ses niveaux de 2020 et 2021. Au plus bas, il était descendu à 1,16 euro le litre en mai 2020.

De son côté, l'essence sans plomb 95 coûtait en moyenne 1,75 euro du litre fin août, un niveau encore supérieur à celui de début 2022, mais qui suit une tendance à la baisse depuis avril. A son pic, en juin 2022, il était monté à 2,13 euros du litre, avant de retomber à environ 1,55 euro en septembre 2023. La récente baisse observée depuis avril ne permet pas cependant au sans-plomb 95 de revenir à un niveau aussi bas, puisqu'il s'affiche aujourd'hui 20 centimes au-dessus du prix de septembre 2023.

Une tendance qui devrait se poursuivre

Cette baisse des prix des carburants s'explique par deux facteurs, "la baisse des cours du baril de brut et l'euro qui s'apprécie", explique à l'AFP Francis Pousse, président de la branche stations-service et énergies nouvelles au sein du syndicat professionnel Mobilians. "Comme le pétrole s'achète en dollars, avec un euro de plus en plus fort, ça coûte moins cher à la pompe", précise-t-il. Un euro valait, fin août, près d'1,11 dollar, contre 1,06 dollar en avril.

Parallèlement, le baril de pétrole Brent, qui s'affichait à 89 dollars début avril, a baissé autour de 77 dollars, début septembre. Ce qui peut également s'expliquer par une hausse probable de la production à partir d'octobre, annoncée en juin par l'Opep+, l'organisation des principaux pays producteurs de pétrole. D'octobre 2024 à septembre 2025, les volumes extraits devraient augmenter régulièrement, tirant le prix du baril, et donc des carburants, vers le bas.

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