Prix du carburant : à 1,60 euro le litre, le gazole retrouve son cours d'avant la guerre en Ukraine
Bonne nouvelle pour les automobilistes, le prix des carburants baisse. Une baisse impressionnante pour le gazole. Selon les dernières données du gouvernement, il se vend, mardi 3 septembre, 1,60 euro le litre, son plus bas niveau depuis deux ans. À la même période, en 2023, il fallait compter 20 centimes de plus. Et si on remonte au début de la guerre en Ukraine, en 2022, il dépassait les 2 euros, atteignant 2,14 euros le litre en mars 2022. La flambée avait été tellement forte, que le gouvernement avait distribué des chèques carburant pour les travailleurs les plus modestes.
Les pays producteurs veulent éviter la récession
Le baril de Brent s’échange aujourd'hui autour de 78 dollars, contre plus de 90 en avril dernier. La baisse du cours s'explique par une croissance mondiale morose, sur fond de crainte de ralentissement, voire de récession aux États-Unis.
Les pays producteurs estiment qu’ils n’ont pas trop intérêt à restreindre le robinet de l’offre de pétrole sur les marchés, ce qui fait augmenter les prix. De peur de freiner la croissance, ils ont même prévu d’augmenter un peu leur production pour soutenir l’économie. Dans ce contexte, les prix des carburants diminuent enfin.
Aujourd'hui les automobilistes apprécient. Sur un plein, ils peuvent économiser plus d’une dizaine d’euros, sachant que le gazole reste le carburant le plus vendu en France. Du côté de l’essence aussi, le prix a chuté, c’est du jamais-vu depuis longtemps. Le litre de sans-plomb 95, est à 1,71 euro. De plus, ces tarifs sont des moyennes, qui prennent en compte les prix dans les stations-service des autoroutes, où c’est le plus cher. Ceux appliqués par les stations des supermarchés sont donc beaucoup plus attractifs, car le carburant est souvent un produit d’appel.
Il est difficile de dire si la baisse va se poursuivre. Les cours des carburants sont liés à la situation géopolitique, notamment aux conflits, qui peuvent peser sur l’économie. C’est un peu triste à dire, mais aujourd’hui, les investisseurs et les milieux économiques considèrent que les guerres, en Ukraine comme au Moyen-Orient, sont assez stables, longues et localisées. Pour eux, ces conflits ne risquent donc pas, pour l'heure, de menacer l’équilibre de l'économie mondiale.
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