Une ristourne sur le prix des carburants ne serait "pas responsable", estime Bruno Le Maire
Face à la hausse des prix des carburants, faut-il faire un nouveau geste pour les automobilistes ? Une ristourne ne serait "pas responsable", compte tenu du coût qu'elle représenterait, et "pas cohérente" avec les engagements budgétaires du gouvernement, a estimé dimanche 3 septembre le ministre de l'Economie sur BFMTV.
Bruno Le Maire réagissait à une proposition formulée vendredi par le président de la région des Hauts-de-France, Xavier Bertrand, qui a réclamé une ristourne "pour tous" de 15 à 20 centimes par litre de carburant.
Cette proposition "coûte 12 milliards d'euros", a estimé Bruno Le Maire. "Nous continuons à payer une partie de la facture des Français en matière d'électricité", a-t-il ajouté, faisant référence au bouclier tarifaire encore en vigueur, dont le pays doit sortir progressivement d'ici fin 2024. Ce dernier "va coûter plus de 30 milliards d'euros en 2023", a-t-il souligné.
Le gazole à 1,8 euro le litre en moyenne
Le gouvernement avait mis en place à l'automne 2022 une ristourne de 30 puis 10 centimes, à laquelle il avait mis fin le 31 décembre. "Au moment où l'inflation était la plus dure et la plus pénalisante pour nos compatriotes, nous avons fait ce choix-là", dont "le coût a été extrêmement élevé", a rappelé le ministre. Le gouvernement avait évalué la mesure à 8 milliards d'euros.
Après avoir baissé au printemps, les prix des carburants sont repartis à la hausse durant l'été. Selon les derniers chiffres du ministère de la Transition énergétique publiés le 25 août, les prix du gazole étaient en moyenne de 1,8 euro le litre, ceux du super SP95-E10 à 1,9 euro, alors que ceux du super SP98 flirtaient avec le seuil symbolique des 2 euros.
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