Vente du carburant à perte : "Le gouvernement se défausse de ses responsabilités sur les entreprises privées", réagit 40 millions d’automobilistes
Le président de l'association 40 millions d’automobilistes est sceptique, après que le gouvernement a annoncé que les distributeurs vont être autorisés à vendre des carburants "à perte" pendant quelques mois. "La grande distribution peut se permettre de vendre un petit peu à perte", reconnaît Philippe Nozière lundi 18 septembre sur franceinfo, "mais pas de façon drastique".
Le but de cette mesure, c'est de permettre des baisses des prix à la pompe sans que l'État ne débourse un seul centime. Le porte-parole du gouvernement s'est risqué à une estimation, dimanche sur RTL. "On parle quasiment d’un demi-euro potentiellement en moins par litre", a déclaré Olivier Véran. "50 centimes par litre, c'est absolument impossible", corrige Philippe Nozière.
"Ramener le taux de TVA de 20% à 5,5%"
Philippe Nozièrefranceinfo
En revanche, il "pense que le gouvernement se défausse de ses responsabilités sur les entreprises privées". "La solution" face à la hausse des prix des carburants "ne peut passer que par une diminution des taxes", ajoute-t-il. Pour ça, "deux possibilités" : soit "ramener le taux de TVA de 20% à 5,5%, comme sur tous les produits de première nécessité", soit "ramener la TICPE à des niveaux beaucoup plus bas".
La taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE) concerne les produits pétroliers destinés à être utilisés en tant que carburant ou combustible de chauffage. "Je crois qu'aujourd'hui, on est à 59 centimes d'euro de TICPE sur le sur le gazole, 68 centimes d'euro sur l'essence alors que la directive européenne est beaucoup plus basse que ça", affirme-t-il.
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