Bretagne : une petite ligne en sursis ?
Le rapport Spinetta propose notamment un audit des petites lignes qui mobilisent 16% des moyens de la SNCF et transportent seulement 2% des voyageurs.
C'est une ligne à une seule voie qui date de 1926. Elle n'est pas électrifiée : seuls de petits trains au diesel peuvent y rouler. Il n'y a que sept allers et retours par jour sur une trentaine de kilomètres. Mais les rares passagers ne peuvent souvent pas faire autrement. "C'est pour les petits passagers comme nous : c'est pratique parce que ça relie Rennes, donc ça relie Paris, ça relie Saint-Malo. (...) C'est important, il y a des gens qui vont travailler tous les jours avec ces petites lignes-là", explique une passagère.
Sept passagers par train en moyenne
Sur la ligne, les voies sont abimées. La vitesse limitée à 60 km/h au lieu de 100, par sécurité. Et la fréquentation est rare : seuls 34 000 passagers par an. Pourtant, l'État et la région ont prévu d'investir 26 000 euros sur la ligne à l'horizon 2020. Il y a moins de sept passagers par train en moyenne. Pour le Conseil régional, l'investissement dans ce tronçon est justifié. Il faut maintenir le service public à tout prix : "Ce sont des lignes qui par définition ne sont pas rentables, mais elles sont utiles pour la population", explique Gérard Lahellec, vice-président PS de la région Bretagne en charge des transports. 6 millions d'euros ont déjà été investis dans les travaux de rénovation. Mais avec l'audit annoncé dans le rapport Spinetta, certains ici craignent un abandon de la ligne au risque de voir la campagne se vider un peu plus.
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