Droit de retrait : aux origines de la crise à la SNCF
La SNCF doit reprendre vendredi 25 octobre les discussions avec les syndicats pour trouver une réponse au problème de la sécurité dans les TER. L'accident survenu le 16 octobre dans les Ardennes a été le déclencheur d'un mouvement partout en France. Les conducteurs ne veulent plus être seuls à bord des trains.
Une énorme pièce de métal est plantée au fond du jardin d'une habitante de Saint-Pierre-sur-Vence (Ardennes). Mi-octobre, c'est à quelques mètres de son habitation qu'un TER percute de plein fouet un convoi exceptionnel coincé sur un passage à niveau. Un accident à l'origine de plusieurs jours de perturbations. Partout dans le pays, des cheminots font valoir leur droit de retrait. Car lors de la collision, le conducteur est l'unique agent à bord. Il donne l'alerte et évite le suraccident, mais les 70 passagers doivent évacuer tout seuls.
Un rapport d'audit bientôt remis aux syndicats
Sur cette ligne TER, qui relie Charleville-Mézières (Ardennes) à Reims (Marne), la présence de contrôleurs n'est pas systématique. Une situation que déplorent les passagers. Cette inquiétude est partagée par beaucoup d'agents dans le département. Un conducteur qui a fait valoir son droit de retrait témoigne anonymement par peur de sanctions. Selon lui, lorsqu'il est seul à bord, la sécurité du train n'est plus assurée. Un rapport d'audit sur les circonstances de l'accident doit être remis vendredi 25 octobre aux syndicats. De son côté, la SNCF n'a pas donné suite à nos demandes d'interviews.
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