Grève à la SNCF : "Sauver le week-end" du Nouvel An, "c'est évidemment le combat qu'on doit mener", assure Clément Beaune
"Sauver le week-end prochain [Nouvel An], c'est évidemment le combat qu'on doit mener", assure Clément Beaune, ministre délégué chargé des Transports, ce jeudi 22 décembre sur franceinfo. "Il y a un préavis qui demeure [à la SNCF] et nous travaillons à ce qu'il puisse être levé pour qu'il n'y ait pas de grève ce week-end-là, qu'il n'y ait pas de perturbations, que les Français puissent rentrer de vacances", affirme-t-il.
Dans ce but, il "encourage la direction de la SNCF à répondre à un certain nombre de points sur les déroulements de carrière, sur la reconnaissance" du métier de contrôleur "qui n'a peut-être pas été assez valorisé au sein de l'entreprise". Pour lui, les choses ont déjà commencé à changer, avec notamment "des mesures salariales".
La direction de la SNCF, les syndicats et le Collectif national des agents du service commercial train (CNA), qui est à l'origine de la grève, se sont réunis le 8 décembre dernier. À l'issue de cette table ronde, la compagnie ferroviaire a proposé d'augmenter la "prime de travail" des chefs de bord de 600 euros par an, dont une partie serait intégrée à leur salaire en 2024, ainsi qu'une indemnité supplémentaire de 600 euros brut par an.
Clément Beaune s'adresse directement aux grévistes du CNA, qui jugent ces propositions insuffisantes. "Le seul moyen de défendre les intérêts légitimes d'un travailleur, d'un agent de la SNCF, le seul moyen de ne pas pénaliser les Français, le seul moyen d'avoir un service public ferroviaire dont je suis fier et qui doit marcher, c'est le dialogue social", affirme-t-il.
Pour lui "ça n'est bon pour personne d'avoir des mouvements radicaux en dehors du dialogue social". Le CNA, qui s'est monté sur le réseau social Facebook, rejette en effet toute accointance avec les syndicats, même s'il a dû s'appuyer sur les organisations syndicales pour porter ses revendications et déposer des préavis.
Des réquisitions ne sont pas envisagées
Le premier couvre le week-end qui vient. "C'est une grève dont le moment est incompréhensible et injustifiable", réagit le ministre. Il "pense aux Français, aux familles qui sont parfois déchirés par cette grève". En effet, certains ne pourront pas rejoindre les leurs pour fêter Noël.
Il répond aussi au maire de Nice, Christian Estrosi, qui lui a demandé mercredi de réquisitionner des personnels de la SNCF "pour que les Français puissent circuler normalement". "Il ne faut pas vendre des illusions (…) La Constitution protège le droit de grève, et la réquisition ne serait pas possible aujourd'hui légalement", explique-t-il.
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