: Info franceinfo La SNCF va payer des heures supplémentaires aux cadres ayant participé à l'information des voyageurs pendant la grève
La SNCF va payer des heures supplémentaires à certains cadres alors qu'au forfait jours ils ne touchent normalement pas de bonus. Dans le même temps, la compagnie ferroviaire a choisi de ne pas payer les jours de repos des cheminots grévistes, révèle franceinfo, vendredi.
La SNCF va payer des heures supplémentaires à certains de ses cadres ayant enfilé le gilet rouge pour renseigner les voyageurs pendant les jours de grève des cheminots. Selon les informations de franceinfo, vendredi 18 mai, la compagnie ferroviaire a décidé de récompenser ces personnels qui sont au forfait jours et ne touchent normalement aucun bonus.
La direction se justifie auprès de franceinfo : "Ces volontaires de l’information ne sont pas des bénévoles". Plus de 1 500 volontaires sont déployés chaque jour de grève depuis le 22 mars, précise encore la direction de l'entreprise. La SNCF explique : "Ces cheminots, volontaires de l’information, lorsqu’ils assurent cette mission durant les week-ends et les jours fériés, ont la possibilité, en accord avec leur hiérarchie, de choisir entre heures supplémentaires payées ou récupération du temps passé".
L'annonce de cette gratification intervient alors que démarre, vendredi, le 10e épisode de la grève en pointillé à la SNCF. C'est aussi aujourd'hui, en fin de matinée, que le tribunal de grande instance de Bobigny (Seine-Saint-Denis) va rendre sa décision sur le paiement, ou non, des jours de repos des cheminots entre deux jours de grève.
Les repos des grévistes ne seront pas payés
Les services comptables de la compagnie ferroviaire ont eu pour consigne de procéder à des retenues supplémentaires sur les bulletins de salaire du mois de mai des grévistes. Les repos prévus entre deux périodes de grève sont assimilés par l'entreprise publique à des jours de grève. Dès lors qu'un cheminot a cessé le travail plus de sept jours dans le mois, les jours de repos ne sont plus rémunérés. La SNCF considère que cette grève en pointillé ne constitue qu'un seul et même mouvement, bien qu'il y ait 18 préavis distincts déposés entre avril et juin.
L'Unsa et la CFDT, qui contestent cette interprétation des textes internes à l'entreprise, ont assigné la direction de la SNCF devant la justice. Les deux syndicats s'appuient sur des avis de l'inspection du travail qui leur sont favorables.
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