Politique : la bataille du rail
Pour Emmanuel Macron, il s'agit du premier grand conflit social depuis son arrivée à l'Élysée. L'analyse de Danielle Sportiello sur le plateau de France 3.
La réforme du Travail, c'était les syndicats contre le gouvernement. "Ce conflit aujourd'hui, touche les Français, tous les clients de la SNCF dont la vie quotidienne va être perturbée par 36 jours de grève", analyse Danielle Sportiello sur le plateau de France 3. L'opinion est partie prenante. 72% des Français pensent que le gouvernement ira jusqu'au bout. "C'est forcément un chiffre rassurant pour le gouvernement d'Édouard Philippe, puisque les Français pensent majoritairement que le gouvernement ne cédera pas face aux grévistes."
"J'ai envie de vous dire : c'est quoi le problème ?"
"Les Français ont bien intégré la méthode Macron qui consiste à dire : 'Je fais ce que je dis', poursuit la journaliste, d'où l'assurance, voire l'arrogance de la ministre des Transports, Elizabeth Borne, qui a eu cette phrase dans Le Parisien aujourd'hui : 'J'ai envie de vous dire : c'est quoi le problème ?'" Et le problème est surtout pour l'opposition, à gauche comme à droite : en effet relève Danielle Sportiello, "le parti socialiste est un peu gêné aux entournures pour s'impliquer à fond dans ce conflit, car il traîne encore la loi El Khomri du précédent quinquennat. Quant à la droite de Laurent Wauquiez, elle s'affirme libérale, elle est donc un peu gênée elle aussi pour s'attaquer à une réforme qui ouvre le rail à la concurrence". Conséquence : la droite comme le Front national préfèrent concentrer leurs tirs pour préserver les petites lignes qui pénalisent le monde rural.
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