Vot'action à la SNCF : la CFDT-Cheminots appelle le gouvernement à "restaurer la confiance et tracer un chemin un peu positif"
Le syndicat demande à l'État d'écouter "l'inquiétude profonde du corps social cheminots". 94,97% des salariés de la SNCF ont voté contre la réforme ferroviaire, selon les résultats dévoilés mercredi.
Consultés par l'intersyndicale, les cheminots ont massivement rejeté, à 94,97%, la réforme de la SNCF voulue par le gouvernement. "Ces chiffres qui sont sans appel nous confortent dans l'idée qu'il est temps que les cheminots soient entendus", a réagi, mercredi 23 mai sur franceinfo, Sébastien Mariani, secrétaire général adjoint de la CFDT-Cheminots. 91 068 salariés ont voté lors de cette consultation, soit un taux de participation de 61,15%.
"L'utilité de ce mode d'action un peu différent et original était de montrer très clairement l'inquiétude profonde du corps social cheminots face à cette réforme. Il est temps de restaurer la confiance et de tracer un chemin un peu positif", a-t-il ajouté.
Un rendez-vous décisif vendredi avec Édouard Philippe
Les syndicats de cheminots seront reçus vendredi par le Premier ministre. "Ce sera une étape très importante", a indiqué Sébastien Mariani, qui espère que "des garanties seront apportées aux salariés et au service public ferroviaire".
On ne fait pas la grève de gaieté de cœur et cela coûte cher aussi aux cheminots
Sébastien Marianifranceinfo
Les engagements du gouvernement "sont venus trop tardivement dans le cadre de cette réforme", a estimé le secrétaire général adjoint de la CFDT-Cheminots. "Le Premier ministre peut tracer un chemin pour sécuriser l'avenir notamment sur la négociation du cadre social de branche. Pour l'instant, on n'a pas eu cet engagement. On verra vendredi. On verra quels amendements seront repris dans ceux qu'on a proposés pour offrir des garanties aux salariés", a-t-il poursuivi.
Pour Sébastien Mariani, la question de la fin de la grève va se poser prochainement : "Il est clair que dans le cadre de cette étape importante qui sera le vote de la loi au Sénat, la question se posera de savoir ce qu'on fait en termes de mobilisation une fois qu'un certain nombre de choses soient actés", a-t-il admis.
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