La SNCF condamnée pour discrimination envers des centaines de Chibanis
Après 13 ans de bataille judiciaire, l'entreprise ferroviaire a été condamnée pour discriminations envers des centaines de salariés d'origine marocaine, recrutés dans les années 70. Chacun d'entre eux devra percevoir 200 000 euros de dommages et intérêts.
La SNCF condamnée pour discrimination, envers des Chibanis, des travailleurs d'origine marocaine, recrutés dans les années 70. La décision a été rendue lundi 21 septembre par le conseil des Prud'hommes de Paris. La justice reproche à l'entreprise de ne pas les avoir considérés à l'égal de leurs collègues français, ils ne pouvaient notamment pas bénéficier du statut de cheminot.
Affectés au lessivage des trains
Conséquence pour eux, impossible d'avoir une montée en grade ou une retraite anticipée. "Ce sont des gens qui ont travaillé ardemment, pendant 40 ans, ce ne sont pas des tire-au-flanc, ce sont des vrais travailleurs intègres, courageux", argumente maître Clélie de Lesquen, avocate des Chibanis, au micro de France 3. Lors de leur recrutement, ils étaient affectés aux tâches ingrates, comme le lessivage des trains, ou encore le triage des wagons. En moyenne, chacun d'entre eux devrait percevoir 200 000 euros de dommages et intérêts de la part de la SNCF.
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