Retard des trains régionaux : "Il y a un sous-financement de la part de l'État depuis des années", déplore la Fnaut

Dans une étude publiée mardi, l'association de consommateurs UFC-Que Choisir relève que près d'un TER sur cinq ne répond pas aux exigences de ponctualité.
Article rédigé par franceinfo
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Un TER dans la gare Lyon Perrache (Rhône), le 22 février 2024. Image d'illustration. (HENRIQUE CAMPOS / HANS LUCAS)

"S'il y a autant de problèmes avec les TER, c'est qu'il y a un sous-financement de la part de l'État depuis des années", déplore mardi 10 septembre sur franceinfo François Delétraz, président de la Fédération nationale des associations d'usagers des transports (Fnaut) alors que près d'un TER sur cinq ne répond pas aux exigences de ponctualité, selon une étude publiée par l'UFC-Que Choisir.

Selon les chiffres de l’Autorité de régulation des transports analysés par l’UFC-Que Choisir, en 2023, 9,6% des TER ont été déprogrammés ou annulés. Et parmi les trains qui ont effectivement roulé, 11,2% sont arrivés à destination avec au moins cinq minutes de retard.

"Le problème, c'est que les régions n'investissent pas dans le réseau. Le réseau appartient aux Français et donc à l'État et c'est à l'État de faire le nécessaire pour que le réseau marche", explique François Delétraz.

"On a un problème d'infrastructures en France qui est lourd et que les régions ne peuvent pas prendre en compte."

François Delétraz, président de la Fnaut

à franceinfo

La France semble payer le développement du "tout TGV" pendant des décennies au détriment des trains régionaux : "Le train du quotidien, c'est presque quatre fois plus de passagers que le TGV sans l'Île-de-France. Les TER en région transportent plus d'un million de personnes par jour, ce qui est colossal quand le TGV est à 300 000", rappelle-t-il.

Selon le président de la Fnaut, 80% des déplacements se font en voiture, dont la moitié seul à bord. Pour que ces automobilistes abandonnent leur voiture pour le train, "il faut de l'offre, explique-t-il. C'est le seul moyen pour que les gens passent de leur voiture au train. Il faut de la facilité d'usage, il faut de la fiabilité."

Le train a "un tapis rouge devant lui pour récupérer ces gens", mais pour ça, il faut qu'il y ait de l'offre et de la fiabilité", insiste-t-il.

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