SNCF : le printemps des grèves
Après la loi Travail, la réforme de la SNCF apparaît comme la deuxième séquence de bras de fer social pour le gouvernement. Une grève atypique de 36 jours, étalée dans le temps, a été annoncée hier 15 mars. Elle commencera le 3 avril prochain.
Une grève au long cours, au rythme inédit. Quelle en sera la forme ? Une cadence de deux jours de grève, puis trois jours de reprise de travail, qui commencera le 3 avril, juste après le week-end de Pâques. Les 3 et 4 avril seront des jours de grève ; pas les trois jours suivants. Puis les 8 et 9, et ainsi de suite. Résultat : 36 jours en prévision étalés sur trois mois. Les vacances de printemps, elles, seront forcément impactées, comme tous les ponts. Exemple : celui du 8 mai, pour les retours de week-ends prolongés.
Maintenir la pression tout en limitant le manque à gagner
Quelles seront les conséquences de cette grève ? De l'aveu même de la direction, les premiers jours s'annoncent difficiles. Le risque pour les usagers : aucun train sur certaines lignes. Mais les perturbations risquent de ne pas se limiter aux jours de grève prévus. Une grève perlée, sur la durée. Pourquoi ce choix ? C'est un dispositif qui permettrait de maintenir la pression pendant les négociations, tout en limitant le manque à gagner pour les salariés. Selon les syndicats, les cheminots perdent entre 70 et 80 euros par jour. Il reste 15 jours de bras de fer avec le gouvernement avant les premières perturbations.
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