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Vidéo SNCF : face à la grève des cheminots, "oui, nous tiendrons", assure Bruno Le Maire

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Article rédigé par franceinfo
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Le ministre de l'Économie et des finances, Bruno Le Maire, a réaffirmé, dimanche sur France Inter, que les négociations pour la réforme de la SNCF "doivent aller jusqu'au bout".

Face à la grève "perlée" des cheminots, le gouvernement compte bien tenir sa ligne directrice pour réformer la SNCF. Bruno Le Maire l'a clairement annoncé dans l'émission "Questions politiques" sur France Inter en partenariat avec franceinfo et Le Monde, dimanche 18 mars. "Oui, nous tiendrons", a répété le ministre de l'Économie et des finances. 

"Ces discussions doivent aller jusqu'au bout", a indiqué Bruno Le Maire après avoir critiqué les syndicats qui préfèrent "lancer immédiatement une grève (...) alors même que les discussions ne sont pas encore achevées". Si "la grève est un droit constitutionnel, c'est absolument légitime", le ministre ne "cache pas [s]on étonnement, [s]a surprise et surtout [s]a déception en pensant à tous ces usagers qui vont être pénalisés".

Je trouve que ça, ce sont des réactions datées, cette idée de faire grève pour menacer

Bruno Le Maire

à France Inter

En 1995, Alain Juppé avait lui aussi tenter de réformer la SNCF. Alors Premier ministre de Jacques Chirac, il avait dû jeter l'éponge face à l'ampleur des grèves. Une décision dont l'actuel gouvernement semble avoir tiré les leçons : "Je rappelle qu'il y a de vrais différences avec les choix qu'avait fait à l'époque Alain Juppé, qui étaient des choix courageux, je tiens à le dire", a précisé le ministre.

Bruno Le Maire et le gouvernement ont "décidé de laisser de côté la question des retraites pour ne pas alourdir la charge". En revanche, la décision a été prise d'accepter "de prendre en considération la dette de la SNCF. L'État est prêt à étudier la question de la dette", a indiqué le ministre de l'Économie et des finances.

Les échanges avec les syndicats

Le ministre de l'Economie et des finances a affirmé que le gouvernement souhaitait "discuter avec les syndicats", mais qu'il y avait urgence à agir. "On discute, nous échangeons des points de vue, mais au bout d'un certain temps, le président de la République et la majorité à laquelle j'appartiens, nous avons été élus pour décider", a estimé Bruno Le Maire.

Le rythme sur lequel avance le gouvernement a tendance a décourager les syndicats les plus réformistes. Laurent Berger n'a pas caché son dépit devant la stérilité des concertations. Le secrétaire général de la CFDT a estimé que le gouvernement n'avait pas changé une virgule à son projet de réforme. Pour Bruno Le Maire, "je crois que Laurent Berger n'a aucune raison d'être dépité !"

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