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Week-end de chassé-croisé dans les gares : "On a toujours un peu d'appréhension", déclare le patron de la SNCF

Reportage en coulisses au centre opérationnel escale de la gare de Lyon, où le trafic est surveillé 24 heures sur 24.

Article rédigé par Raphaël Ebenstein - Édité par Margot Delpierre
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Les écrans de contrôle au sein du centre opérationnel escale, gare de Lyon à Paris, le 25 février 2019. (RAPHAËL EBENSTEIN / FRANCEINFO)

Samedi 2 mars annonce le début d'un important week-end de chassé-croisé des vacanciers. La situation risque d'être particulièrement difficile aux abords des stations de ski. Bison Futé classe la journée orange en Île-de-France, en Bourgogne-Franche-Comté et en Auvergne-Rhône-Alpes. Les gares devraient aussi être prises d'assaut, notamment la gare de Lyon à Paris.

Dans cette gare de la capitale, les départs et les arrivées sont supervisés depuis le centre opérationnel escale de la SNCF. Les 51 agents qui y travaillent sont en liaison permanente avec leurs collègues postés au bord des voies. Rien ne leur échappe, ou presque, grâce aux caméras de vidéosurveillance. Le centre est actif 7 jours sur 7, 24 heures sur 24 et leur principale mission est aussi simple que compliquée : ils doivent assurer le départ à l'heure des trains.

Sur leurs multiples écrans s'affichent des courbes et des statistiques en temps réel. "Ici, la ponctualité terminus à l'arrivée en gare de Lyon", détaille Jean-Christophe Durieux, directeur adjoint de l'activité TGV de la gare de Lyon. "On voit qu'on a eu 65% des trains à 0 minute [donc pile à l'heure, ndlr], 86% à 3 minutes et à 91% à 10 minutes", explique-t-il.

Le maître-mot : la préparation

Toutes les causes de retard sont analysées. L'accent est notamment mis sur la bonne préparation des trains en gare avant le départ.

Il y a tout un travail qui doit être fait sur l'avitaillement, le nettoyage, la préparation de la rame (...) On suit chaque jalon de cette préparation du train.

Jean-Christophe Durieux

à franceinfo

L'objectif est de pouvoir afficher au plus tôt la voie de départ des trains, car tout retard initial en entraîne ensuite d'autres : environ un millier de trains circulent au quotidien dans cette zone. La gestion de ces circulations se fait depuis un immense poste de contrôle ferroviaire à Vigneux-sur-Seine (Essonne). "Il est à 14 km d'ici, mais ici [gare de Lyon] vous avez une copie de l'écran du poste d'aiguillage, ce qui permet aux gens de l'escale d'avoir une vision de ce qui se passe (...) ça permet de prendre un petit peu d'avance sur un certain nombre d'informations", précise le directeur du poste de Vigneux-sur-Seine David Mostacchi.

La SNCF joue encore gros ce week-end, de l'aveu de son propre patron. "Il y a eu 350 000 personnes le week-end dernier, 370 000 ce week-end. Ce sont vraiment les deux très gros chassés-croisés vers les Alpes et le sud-est, reconnaît Guillaume Pépy. Tout le monde est mobilisé mais on a toujours un peu d'appréhension." La SNCF a l'espoir d'atteindre 90 à 95% de régularité globale, comme enregistré le week-end dernier en gare de Lyon.

Au Centre opérationnel de la gare deLyon - Reportage de Raphaël Ebenstein

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