Suppression des vols courts en France : une mesure "très peu efficace pour réduire les émissions carbone", selon le président de l'Union des aéroports français
"L'interdiction de ces vols va être très peu efficace en matière de réduction d'émissions carbone", a estimé mardi 23 mai sur franceinfo le président de l'Union des aéroports français (UAF), Thomas Juin, alors que l'interdiction des vols intérieurs courts en France en cas d'alternative par le train en moins de 2h30 est entrée en vigueur. "Nous envisageons de contester le décret", a-t-il indiqué.
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Cette interdiction prévue par la loi Climat et résilience du 22 août 2021, et déjà appliquée en pratique, a été publiée dans un décret paru mardi 23 mai au Journal officiel. "Nous contestons cette idée selon laquelle la réduction des émissions carbone du secteur aérien pourrait passer par l'interdiction de liaisons aériennes dans les années qui viennent", a déclaré Thomas Juin.
"Il n'y a pas d'autres pays en Europe qui ont choisi cette voie", a-t-il ajouté, avançant le fait que "les lignes concernées représentent 0,24% des émissions du transport aérien en France". De plus, selon le président de l'UAF, "cette mesure sous-estime l'impact et l'utilité sociale et économique d'une liaison aérienne, avec par exemple 600 000 passagers par an pour la ligne Bordeaux-Orly".
"Nous préconisons d'autres alternatives que l'interdiction", a poursuivi Thomas Juin, évoquant tour à tour "le renouvellement des flottes", "l'usage de carburants durables" et "les innovations technologiques dans les années à venir".
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