Transports : Getlink veut créer de la concurrence à Eurostar sous la Manche
Le groupe qui exploite le tunnel sous la Manche envisage d'acheter des trains à grande vitesse pour les louer à des compagnies ferroviaires désireuses de desservir l'Angleterre, en concurrence avec Eurostar.
De nouveaux trains entre la France et le Royaume-Uni dès 2026 ? Le groupe Getlink (ex-groupe Eurotunnel), qui exploite le tunnel sous la Manche, envisage d'acheter des trains à grande vitesse pour les louer à des compagnies ferroviaires désireuses de desservir l'Angleterre, en concurrence avec Eurostar, a annoncé le président du groupe, Jacques Gounon, vendredi 18 mars.
La mise en circulation de ces rames "pourrait" avoir lieu "en 2026", a estimé Jacques Gounon devant l'Association des journalistes des transports et des mobilités. Avec une condition, a-t-il précisé : il faudra que la trésorerie de Getlink redevienne positive.
Actuellement, les négociations sont le plus avancées avec la compagnie ferroviaire publique espagnole Renfe, a précisé le président de Getlink. Celle-ci s'intéresse à la ligne Paris-Londres pour briser le monopole d'Eurostar sur ce parcours.
Entre quatre et cinq allers-retours par jour
L'objectif recherché est de faire circuler "de 2 à 3 millions de passagers" supplémentaires par an à travers la Manche, soit une augmentation de "20% du niveau du trafic d'avant" la crise sanitaire, grâce à "dix rames" qui effectueraient "de quatre à cinq allers-retours" par jour, selon Jacques Gounon.
"Il me faut des passagers, il me faut des camions et il me faut des trains de fret", a-t-il déclaré, se disant "totalement confiant" en la reprise de son groupe, durement frappé par la pandémie de Covid-19 après les incertitudes du Brexit.
L'ex-groupe Eurotunnel a affiché des pertes nettes de 229 millions d'euros en 2021 et de 113 millions en 2020.
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