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Transports : Anne Hidalgo favorable à l'arrêt des trottinettes en libre-service, les Parisiens partagés

Anne Hidalgo, maire de Paris, appelle les Parisiens aux urnes le 2 avril prochain. Ils devront se prononcer sur le maintien ou non des trottinettes en libre-service. La maire se dit favorable à une interdiction, les habitants sont partagés.

Article rédigé par Benjamin Illy
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Les trottinettes en libre-service sont présentes dans de nombreuses rues à Paris. (BRUNO LEVESQUE / MAXPPP)

 "Continue-t-on ou pas avec les trottinettes en libre-service ?" C'est à cette question que devront répondre les Parisiens le dimanche 2 avril prochain. Ce référendum simplifié se fera dans les bureaux de vote sur la base des fichiers électoraux, précise la maire Anne Hidalgo, à l'origine de cette consultation.

Aujourd'hui, ces trottinettes électriques en libre-service sont partout, parfois amassées les unes sur les autres au sol. Elles empiètent sur le trottoir, un peu sur la chaussée. Elles sont aussi responsables d'accidents. "Normalement, ça ne devrait pas être sur les trottoirs, se plaint Brigitte, Parisienne de 75 ans. Elles provoquent beaucoup d'accidents. Je suis piéton, nous, on fait attention. S'il faut voter pour dire non, je dirai non."

"On est aujourd'hui obligé de s'arrêter pour les laisser passer sur le trottoir."

Brigitte, Parisienne de 75 ans

à franceinfo

Beaucoup de Parisiens ont aujourd'hui adopté ce mode de transport. Jérôme, 42 ans, n'utilise pas celles en libre-service, il a acheté sa propre trottinette. Mais il le dit, ces trottinettes, à déverrouiller n'importe où dans la rue, sont utiles. "C'est vraiment pratique ces trottinettes pour ceux qui n'ont pas les moyens de s'en acheter une. C'est un moyen de locomotion accessible. Avec plus de civisme, de contrôles et d'amendes, on pourrait essayer qu'elles soient plus entretenues et mieux rangées. C'est ce qui gêne aujourd'hui les citoyens."

Les opérateurs de trottinettes saluent cette décision

La maire de Paris penche pour une interdiction. "Mon idée, c'est qu'on arrête, affirme Anne Hidalgo au Parisien. C'est un vrai problème et les droits des salariés de ces sociétés ne sont pas assez protégés." La maire de Paris s'est engagée à respecter le vote des citoyens.

Dans un communiqué commun, les trois opérateurs, Lime, Dott, et Tiers saluent la décision de "consulter les Parisiens" mais s'interrogent sur la pertinence de ce vote citoyen qui exclut de fait les Franciliens et les touristes, eux aussi utilisateurs des trottinettes. 

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