Un remboursement de 442 milliards d'euros qui inquiète les bourses
Le grand “trouillomètre” international pointe à nouveau vers le zéro. L'heure est à la prise de bénéfices sur les marchés, qui craignent que les inquiétudes économiques du jour viennent écorner les porte-feuilles.
Ce matin, à l'ouverture, les bourses européennes ont aussitôt piqué du nez. Paris ouvrait à la baisse de 1,97%, Londres fléchissait de 1,46% et Francfort de 1,17%. Les marchés européens prennent donc la même orientation que les bourses asiatiques cette nuit, et que Wall Street.
Les financiers de la planète sont doublement inquiets. Le pouls de l'économie chinoise, tout d'abord, commence à donner quelques signes de faiblesse. Faiblesse toute relative, mais qui suffit à apeurer les marchés. La Chine en effet, ne connait pas la crise, mais le rythme de croissance de son secteur manufacturier a ralenti. Un coup de frein donné par les autorités elles-même, qui souhaitent calmer l'expansion du secteur immobilier et contenir l'augmentation des crédits. Le peu d'ampleur de la reprise économique mondiale rend aussi frileux les investisseurs chinois.
LA NOTE DE L'ESPAGNE EN PERIL
Le second coup de projecteur du jour sera donné en Europe. C'est aujourd'hui que les banques de la zone euro doivent rembourser à la Banque centrale européenne le prêt record de 442 milliards d'euros, consenti l'année dernière. ce chiffre énorme donnait quelques sueurs froides aux analystes, mais ces angoisses ont été quelque-peu calmées par le comportement des établissements financiers sur le dernier guichet ouvert par la BCE. L'opération de refinancement lancée sur trois mois par la BCE a en effet attiré moins de clients que prévu. Au total, 171 banques de la zone euro ont obtenu 132 milliards d'euros, à un taux fixe de 1%. Certains estimaient que la BCE devrait lâcher jusqu'à 250 milliards d'euros hier. C'est donc que la situation des établissements financiers est moins préoccupante que prévue.
Il y aurait là de quoi rassurer les bourses et les aider à inverser la tendance. Sauf que la crise de la dette continue à peser. C'est à nouveau l'Espagne qui donne quelques soucis. L'agence de notation financière Moody's a annoncé hier qu'elle envisageait de dégrader la note souveraine du pays, à cause de la faiblesse de ses perspectives de croissance et de son économie fragile.
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