Un sursis de trois mois pour Caddie
Caddie, qui fait partie du groupe Altia Industry, a été placé en redressement judiciaire, vendredi 27 juin, pour une période de trois mois, par le tribunal de commerce de Paris. L'Etat, qui est actionnaire de Altia à hauteur de 20%, s’est engagé à apporter trois millions d’euros pour financer les salaires et la poursuite de l’activité via la banque publique d’investissement (BPI). Cette décision permet de sauvegarder les emplois des 400 salariés du site de Drusenheim et de d’Oberhausebergen qui emploie 30 personnes. "Nous sommes plutôt satisfaits du résultat. On sera financés par la BPI le temps de chercher un repreneur" , a déclaré Jean-Paul Ostertag, délégué syndical CFTC.
Une offre de reprise sérieuse
En redressement judiciaire en 2012, l’entreprise Caddie avait été reprise par le groupe Altia, qui lui aussi fait face aujourd'hui à des graves difficultés financières. En mai dernier, la BPI avait injecté cinq millions d'euros pour éviter que le groupe Altia et ses filiales mettent la clef sous la porte. Une somme insuffisante a estimé la nouvelle direction : "les cinq millions sont très largement insuffisants. Les besoins sont plutôt de l'ordre de cinq à dix fois plus ."
Plusieurs repreneurs pour Caddie se sont déjà fait connaître. Stéphane Deudieu, un ancien PDG du fabricant de chariots, a notamment fait part de son intérêt pour le rachat de l’entreprise. Selon Vincent Froehlicher, directeur de l’ADIRA, l’agence de développement économique du Bas-Rhin, l’offre de reprise de Stéphane Dedieu "a permis de faire bouger le tribunal" . Caddie dispose de trois mois de sursis.
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