Voitures: la prime limite la casse

Les ventes de véhicules neufs ont baissé de 0,7% cette année par rapport à l'année dernière. Rien que sur le mois de décembre, la baisse est de 15,8%. Comme leurs collègues internationaux, les constructeurs français savent que l’année 2009 sera dure.
_ Le président de la branche des concessionnaires au sein du Conseil national des professions de l’Automobile, Olivier Lamirault, déclarait pourtant ce week-end au JDD que la prime à la casse avait dopé les ventes de décembre.

Dans son plan de relance de l’économie de 26 milliards, Nicolas Sarkozy a en effet décidé de consacrer 1,3 milliards d’euros au secteur automobile. Avec l’octroi d’une prime à la casse de 1000 euros sur une voiture de plus de dix ans et pour l’achat d’un véhicule neuf émettant moins de 160 g de CO2.
Des automobilistes qui avaient acheté leur véhicule en 1993 et 1997 ont retrouvé le chemin de leur concessionnaire. Il s’agit de véhicules achetés avec les précédentes prime à la casse : les "balladurettes et juppettes".
Mais l’impact de la prime sur les ventes n’est pas encore vraiment marqué puisque la mesure est assez récente. Le ministre de la Relance, Patrick Devedjian table sur 200.000 véhicules écoulés.

Des nuances

Cependant, elle pourrait avoir des effets pervers. Comme précédemment, elle ne dure qu’un temps. Lorsque le gouvernement y avait mis fin en 1997, le marché avait chuté de 15%.
_ Aujourd’hui, la crise pour le secteur automobile est encore plus profonde. De plus, elle dope les ventes des véhicules les moins chers en les mettant au même niveau que les voitures d’occasion. Des véhicules qui sont de plus en plus souvent assemblés à l’étranger. Comme par exemple, les Twingo de Renault, assemblées en Slovénie.

Anne-Laure Barral, avec agences