: Vidéo Les artisans n'ont pas le moral
Dans une tribune publiée mercredi 10 décembre, 30 députés demandent la reconnaissance du burn-out comme maladie professionnelle. Sont notamment concernés les 3 millions d'artisans, touchés de plein fouet par la crise. Le point avec France 2.
Les artisans sont soumis à un stress quotidien, à tel point que certains d'entre eux sont aux bords de l'épuisement nerveux. Une équipe de France 2 a rencontré l'un d'entre eux Franck Coullaré, plombier. Ce jour-là, l'un de ses salariés est absent. Il devra pourtant s'adapter et contenter tous ses clients. Comme beaucoup d'autres, cet artisan ne compte pas ses heures. Le midi, il ne prend pas le temps de manger et le soir, après les chantiers, il se rend sur les urgences. De retour chez lui, il prépare les devis. Du lundi au dimanche, ce plombier travaille 12 heures par jour. Il gagne 2 500 euros par mois, deux fois moins que lorsqu'il était cadre.
"Être à son compte aujourd'hui, faut vraiment être cinglé"
Pour Nathalie Dovergne, le bilan comptable n'est pas bon. L'entreprise familiale d'électricité créée voilà 36 ans est au bord de la faillite. "Et on se rend compte que des entreprises peu scrupuleuses cassantes les prix, font du travail bâclé, et ont les marchés. Malheureusement les clients reviennent nous voir derrière pour des dépannages, mais on est quand même passé à côté du marché proprement dit", constate Nathalie Dovergne, amère. Son unique salarié, son mari, ne touche plus de salaire depuis 4 mois. Ils vivent sur leurs économies. Au téléphone avec son architecte, elle apprend qu'elle n'a remporté aucun marché alors que chaque dossier préparé représente 4 à 5 heures de travail. "Être à son compte aujourd'hui, faut vraiment être cinglé".
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