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Café République. Médecins, sages-femmes : ils s'inquiètent des "promesses des candidats" à l'élection présidentielle

Chaque semaine jusqu'au premier tour de l'élection présidentielle le 23 avril, franceinfo tend son micro à des électeurs. Nouvelle étape jeudi à la rencontre de deux médecins et d'une sage-femme.

Article rédigé par Pascal Delannoy
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Christian, bénévole à Médecins du monde, Aurélie, sage-femme, et Richard, médecin, en mars 2017 dans "Café République" sur franceinfo (RADIO FRANCE / PASCAL DELANNOY)

Comme chaque semaine avant le premier tour de l'élection présidentielle, "Café République" donne la parole à celles et ceux qu'on entend peu, ou pas du tout, pendant les campagnes électorales. Après les éleveurs en Lozère, les personnes handicapées à Marseille, les travailleurs pauvres à Bordeauxles lycéens dans le Val-d'Oise et les retraités de Saint-Nazaire, franceinfo est allé à la rencontre d'Aurélie, sage-femme depuis une dizaine d'années et de Christian et Richard, médecins.

Les sentiments de ces trois professionnels sont mêlés. Satisfait que les questions de santé soient abordés pendant la campagne, Richard, un médecin du 20e arrondissement de Paris proche de la retraite, précise que "des promesses de candidats", il en a "vécu beaucoup" : "J'attends toujours que les honneurs qu'on nous accorde se traduisent dans la réalité. Car dans les faits, ça ne fonctionne toujours pas", ajoute-t-il.

Richard se dit "trop vieux pour avoir de l'enthousiasme" dans cette élection. Moins fataliste, Aurélie ira voter "en tant que citoyenne" : "J'ai des visions pour la profession. Quand on parle des déserts médicaux, les sages-femmes sont des solutions à la prise en charge gynécologique des femmes", précise-t-elle.

Une chose est sûre : les projets des candidats autour de la Sécurité sociale inquiètent Richard, Christian et Aurélie. "Si l'Aide médicale d'État [qui permet l'accès aux soins des personnes en situation irrégulière, ndlr] était supprimée, ce que certains candidats veulent faire, ce serait une aberration médicale et une bêtise économique", ajoute Christian, qui a pris sa retraite et travaille bénévolement depuis trois ans avec les équipes de Médecins du monde à Saint-Denis.

"Je suis en faveur d'une Sécurité sociale pérenne", précise Richard. "Je pense que la Sécurité sociale doit continuer d'avoir ce rôle de solidarité, de donner à chacun la possibilité de se soigner", acquiesce Christian.

Il faut avoir des utopies. La cinquième puissance du monde doit être capable de soigner sa population la plus pauvre. Ce n'est pas tout à fait le cas aujourd'hui.

Christian, bénévole à Médecins du monde

à franceinfo

"J'irai voter parce que je pense qu'on peut encore améliorer le système", conclut Christian. Les équilibres financiers vont être difficiles à trouver, les patients s'inquiètent... Aurélie, Richard et Christian iront donner leur voix le 23 avril, jour du premier tour de l'élection présidentielle, avec cette préoccupation majeure au moment du grand choix.

Dans le cadre de "Café République", Pascal Delannoy donne la parole à deux médecins et une sage-femme

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