Marine Le Pen dénonce un "coup d'Etat administratif", l'Elysée appelle au "sang froid" et à "la mesure"

Emmanuel Macron "envisage, même si le peuple s'exprime en envoyant une majorité de députés RN, d'empêcher le RN de gouverner", a déclaré la leader du Rassemblement national sur France Inter mardi matin, soupçonnant un "coup d'Etat administratif".
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Marine Le Pen au siège du Rassemblement national, à Paris, le 2 juillet 2024. (DIMITAR DILKOFF / AFP)

L'Elysée a appelé, mardi 2 juillet, la leader du Rassemblement national Marine Le Pen à faire preuve de "sang froid" et de "mesure" après sa mise en garde contre un supposé "coup d'Etat administratif" du camp macroniste via une vague de nominations avant une éventuelle cohabitation.

"Au terme de l’article 8 de la Constitution, la seule personne en capacité de nommer un Premier ministre et son gouvernement est le président de la République. Ainsi qu’il l’a indiqué, il le fera après les élections législatives sur la base de la composition de l’Assemblée nationale que les Français auront élue", a déclaré la présidence de la République dans une mise au point.

"Il y a depuis soixante-six ans chaque semaine des nominations et des mouvements, notamment l'été, indépendamment des moments politiques traversés par nos institutions, et il n'est aucunement prévu qu'une de ces dispositions puisse changer dans les prochains mois", a-t-elle poursuivi. 

"Empêcher Jordan Bardella de gouverner le pays" 

"Il existe des rumeurs comme quoi le président de la République envisagerait demain, c'est-à-dire à quatre jours du second tour, de nommer le directeur général de la police nationale, alors qu'il devait rester jusqu'à la fin des J.O, et le directeur de la gendarmerie nationale", a déclaré Marine Le Pen sur France Inter, mardi matin. 

Pour la présidente des députés du parti d'extrême droite, "l'objectif" de telles nominations dans la précipitation serait "d'empêcher Jordan Bardella de gouverner le pays comme il le souhaite", si le RN remporte la majorité dimanche au second tour des législatives.

"C'est une forme de coup d'Etat administratif", a-t-elle estimé, tout en espérant "que ceci relève uniquement de la rumeur". "Pour des gens qui donnent des leçons de démocratie à la terre entière, c'est quand même étonnant d'agir de cette manière-là", s'est-elle par avance indignée

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