Municipales : perquisition au QG de la candidate LR Martine Vassal à Marseille après de possibles fraudes aux procurations
Interrogée vendredi, Martine Vassal a fustigé "des Parisiens (qui) essayent de créer une polémique qui n'existe pas ici".
Une perquisition a eu lieu samedi 13 juin au matin, au local de campagne de Martine Vassal, tête de liste LR aux élections municipales à Marseille. Cette procédure avait lieu dans le cadre d'une enquête préliminaire sur un possible trafic autour du vote par procuration, a appris franceinfo d'une source proche du dossier. L'enquête préliminaire, confiée à la police judiciaire, a été ouverte vendredi soir pour tenter de caractériser de possibles "manœuvres frauduleuses" en vue d'établir ces procurations d'électeurs ainsi que pour "faux et usage de faux", a déclaré la procureure Dominique Laurens. "La justice fait son travail, elle vérifie si des infractions ont été commises et à qui les imputer", a-t-elle ajouté.
Interrogée vendredi, Martine Vassal a fustigé "des Parisiens [qui] essayent de créer une polémique qui n'existe pas ici". Mais dans un communiqué, la candidate a assuré que "si ces faits [étaient] avérés, ils [seraient] inacceptables". Ses adversaires ont fait part de leur indignation.
L'opposition a lancé une "opération de contrôle citoyen"
Jeudi, l'hebdomadaire Marianne et le journal de France 2 avaient révélé que deux candidates présentes sur des listes de Martine Vassal proposaient des "procurations simplifiées" sans respecter les procédures. Dans ce bastion de la droite, où le scrutin s'annonce particulièrement serré après un premier tour où l'union de la gauche est arrivée devant l'héritière du sortant LR Jean-Claude Gaudin, ces révélations ont suscité un tollé.
Le Printemps Marseillais, la liste d'union de la gauche de Michèle Rubirola qui a dénoncé à plusieurs reprises des risques de fraude, a annoncé avoir lancé "une opération de contrôle citoyen" pour vérifier les procurations déposées dans les locaux de la mairie. Vendredi, elle aurait ainsi trouvé "4 595 procurations incomplètes", où "manquaient la date à laquelle la procuration a été effectuée et le nom de l'officier de police judiciaire devant qui la procuration est signée", des informations obligatoires.
La préfecture elle-même a tenu vendredi, dans la foulée des révélations, à rappeler les conditions du vote par procuration, que les personnes pointées par les reportages ne semblent pas respecter.
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