"Emmanuel Macron peut renverser la table" : inquiets avant les élections européennes, les militants de la majorité réclament l'implication du chef de l'Etat

Malgré l'engagement des candidats et du Premier ministre pour la liste de la majorité, rien ne change dans les sondages pour la liste Renaissance. Les militants commencent à s’inquiéter, sinon s’agacer, et espèrent une intervention du chef de l'État.
Article rédigé par Hadrien Bect
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Emmanuel Macron a écrit une lettre aux Français. (LUDOVIC MARIN / AFP)

Les applaudissements comme pour masquer le doute qui s’installe. Après un premier meeting à la Mutualité à Paris début mai, le Premier ministre Gabriel Attal a fait le déplacement à Lyon, lundi 13 mai aux côtés de Valérie Hayer, la tête de liste aux élections européennes. Les sondages se suivent et la liste de la majorité stagne, en dessous des 20%, bien loin de Jordan Bardella. L'heure est à la mobilisation, voire même remotiver les troupes.

Car dans l’air chaud de la petite salle comble, flotte aussi du fatalisme, comme celui de Dominique qui se désole : "Quand on parle Europe, c'est beaucoup plus difficile..."

"Parler tout le temps, ce n'est plus parler"

Certains se font plus agacés tel Hossine, militant lyonnais qui appelle à moins critiquer, moins parler du bilan aussi : "Parce que ce qu'on a fait, on l'a fait. Et on n'arrête pas de dire qu'on l'a fait. Aujourd'hui, il faut rentrer dans la campagne en disant voilà ce qu'on va faire maintenant."

D’autres rêvent de la carte maîtresse : Emmanuel Macron. Il doit faire plus juge Christian, militant venu de l’Ain : "Il a la capacité de renverser la table. Il faut au moins qu'il prenne le temps de le faire et pas qu'il aille se promener à l'autre bout du monde." Mais comment être présent alors que le chef de l’Etat multiplie les interviews dans la presse ? Pour Tayeb, militant Horizons de Lyon, le chef de l’Etat doit participer à un meeting : "Là, ça portera, parce que parler tout le temps, ce n'est plus parler."

Un président qui manque et un gouvernement qui penche trop à droite se plaignent d’autres militants alors que Gabriel Attal doit présenter cette semaine sa nouvelle réforme de l’assurance chômage.

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