Elections européennes : l'arrivée de Gabriel Attal à Matignon contrarie les plans des communistes

L'arrivée de Gabriel Attal, en tant que Premier ministre et donc chef de la majorité, dans le match des élections européennes vient bousculer les plans des communistes. Le nouveau locataire de Matignon veut parler aux mêmes électeurs et gêne le face-à-face contre le jeune patron du RN, Jordan Bardella, que voulait installer la tête de liste du PCF, Léon Deffontaines.

C'était l'affiche rêvée pour le jeune communiste : Deffontaines contre Bardella, un duel de trentenaires (27 et 28 ans). Mais voilà qu'un troisième s'invite dans la course, Gabriel Attal, 34 ans. Léon Deffontaines minimise : "Il y en a un de droite, un d'extrême droite, il faut bien qu'il y en ait un de gauche". Le Premier ministre n'est certes pas tête de liste, mais veut défendre les classes moyennes, dont il a parlé dès la passation de pouvoir, et porter le combat de la majorité contre le RN, grand favori des sondages à moins de six mois des élections européennes. 

Le PCF mise sur une campagne de terrain

Soit exactement le projet du disciple de Fabien Roussel. "Mon principal adversaire reste l'extrême droite, assure Léon Deffontaines. Et je dis aujourd'hui aux électrices et aux électeurs qui ont mis un bulletin Bardella en 2019 qu'ils ont une liste à gauche, qui sera non seulement capable de porter leur colère, mais surtout leur espoir. Et donc le duel avec Jordan Bardella est engagé aujourd'hui."

Pour ne pas être éclipsé, le jeune communiste – inconnu du grand public – mise sur une campagne de terrain, avec dix déplacements dans le pays pour rendre concrètes les conséquences des décisions européennes dans la vie des Français. Il sera dès la semaine prochaine dans le Pas-de-Calais pour parler industrie avec Fabien Roussel, toujours en appui. Le secrétaire national du Parti communiste sera même sur sa liste aux européennes pour lui apporter "du poids politique".