Élections européennes 2024 : "Nous sommes face à une vague d'extrême droite sans précédent", déplore Olivier Faure

Le premier secrétaire du PS s'inquiète des intentions de vote élevées pour les listes du RN et de Reconquête et appelle la gauche "à se réveiller".
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste, invité de Questions politiques sur France Inter, franceinfo et avec Le Monde, le 14 avril 2024. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

"Nous sommes face malheureusement à une vague d'extrême droite sans précédent", déplore dimanche 14 avril Olivier Faure, premier secrétaire du PS, dans l'émission "Questions politiques" sur France Inter et franceinfo TV, en partenariat avec Le Monde, au lendemain d'un sondage Ipsos pour Radio France et Le Parisien, donnant en tête des intentions de vote aux élections européennes la liste du Rassemblement national.

Selon ce sondage, la liste menée par Jordan Bardella rassemble 32% des intentions de vote et celle de Reconquête, menée par Marion Maréchal, recueille 6,5% des intentions de vote. Ces résultats semblent inquiéter le patron des socialistes. "Le grand événement de l'élection européenne menace d'être la force, la puissance, de l'extrême droite en France", fustige-t-il. Olivier Faure appelle donc la gauche à "se réveiller", rappelant qu'elle a "une responsabilité".

La gauche autour de 30%

La liste PS/Place publique portée par Raphaël Glucksmann est créditée à 13% des intentions de vote, suivie de celles de LFI et des Écologistes, à 7% chacune. "Je ne vais pas me réjouir quand je vois un score [global] de la gauche autour de 30%", réagit Olivier Faure. Le premier secrétaire du PS veut donc "tendre la main à tous les électeurs qui ont envie de trouver une offre positive qui permette de battre Renaissance" mais aussi de "commencer à amorcer une offre politique qui puisse, demain, battre l'extrême droite à l'élection présidentielle". S'il assure ne pas "confondre les échéances" européenne du 9 juin et présidentielle de 2027, Olivier Faure souhaite tout de même que les partis politiques de gauche s'interrogent et pensent "à se retrouver".

Pour une coalition à gauche

Le patron des socialistes dénonce par ailleurs les "attaques [venant] des Insoumis, et de Jean-Luc Mélenchon en tête", qui visent essentiellement la tête de liste socialiste et Place publique Raphaël Glucksmann. "C'est ça le rassemblement ? C'est ça la volonté de mettre toute la gauche d'un même pas ?", s'interroge-t-il. Olivier Faure juge cette "conception curieuse". "Quand on veut mener une coalition, on respecte tout le monde", avance-t-il.

Le député PS de Seine-et-Marne confie en avoir "assez soupé de ces réflexes hégémoniques", tout en reconnaissant que cela a pu être "le cas longtemps" de son parti. Désormais, Olivier Faure ne souhaite plus "d'un parti qui se considère comme hégémonique". "C'est vrai pour le PS, ça doit être vrai pour les Insoumis, les Écologistes et les communistes", ajoute-t-il. Il plaide plutôt pour une "coalition, qui fonctionne selon des règles démocratiques, où on cherche à chaque fois des positions communes et compatibles".

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