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franceinfo en campagne. Les Français de l’étranger vont-ils confirmer leur large choix en faveur d'Emmanuel Macron ?

Jusqu'aux législatives des 11 et 18 juin, franceinfo zoome chaque jour sur une circonscription symbolique. Vendredi, direction la 7e circonscription des Français de l'étranger, qui comprend notamment les électeurs vivant en Allemagne. 

Article rédigé par Cyril Sauvageot, franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Une grande majorité des 100 000 électeurs de la 7e circonscription des Français établis hors de France, vit en Allemagne où la soirée des législatives sera suivie à l'ambassade de France à Berlin (illustration) (MAXPPP)

Pour les législatives, les Français de l’étranger sont appelés aux urnes dans 11 circonscriptions, lors d'un vote anticipé le dimanche 4 juin pour le premier tour. Emmanuel Macron réussira-t-il son pari auprès des expatriés qui avaient voté en sa faveur, à 89,31% au second tour de la présidentielle, le 7 mai dernier. Franceinfo vous emmène dans la 7e circonscription, un vaste territoire qui englobe une grande partie de l’Europe centrale.

Législatives : zoom sur la 7e circonscription des Français de l'étranger - un reportage de Cyril Sauvageot

La 7e circonscription des Français établis hors de France s'étend de la Pologne aux Balkans, en passant par la Hongrie, la Roumanie et surtout l’Allemagne, où vit la très grande majorité de ses 100 000 électeurs. À Berlin, il y a quelques jours, un débat a réuni les 15 candidats. L'occasion pour des électeurs un peu déboussolés, d'y voir plus clair. C'est le cas de Denise, berlinoise depuis 40 ans. "Moi, je voudrais soutenir Macron maintenant puisque j'ai voté pour lui et je voudrais avoir plus de clarté sur ces candidats qui soutiennent Macron", dit-elle. 

Un député socialiste sortant "Macron-compatible"

À la tribune, le député sortant, le socialiste Pierre-Yves Le Borgne, défend son bilan. En 2012, il était le premier député élu de cette nouvelle circonscription, issue d’un redécoupage électoral. À nouveau investi cette année par le PS, il se dit "Macron-compatible" et souhaite s’inscrire dans la majorité. "Je me reconnais très largement dans la démarche d'Emmanuel Macron, confie-t-il. Je me vois aucunement en situation de combattre ce gouvernement. Je veux l'aider parce que moi je suis un homme libre !"

Face au député sortant, La République en marche a investi un candidat de la société civile. Frédéric Petit, 56 ans, ancien ingénieur de Veolia. Son message aux électeurs : "Ne vous trompez pas, de bulletin de vote". "Moi je suis un candidat de la société civile, un candidat du renouveau, souligne Frédéric Petit. J'ai signé le document qui engage tous les candidats investis, il n'y a que moi (dans cette circonscription) qui l'ait signé". Et il ajoute : "Si jamais on fait cette erreur de croire que c'est tout pareil, le 19 juin, c'est trop tard." 

C’est en Allemagne qu'Emmanuel Macron a réalisé son meilleur score chez les Français de l’étranger. Le signe est vu comme positif par le candidat de "La République en marche", qui met toutefois en garde contre un éparpillement des voix entre les différents candidats pro-Macron.

Les Républicains et les Insoumis en alternative 

Le risque semble bien réel, d’autant que le candidat Les Républicains, Philippe Gustin, se dit prêt lui aussi à travailler avec la majorité. Pour tenter barrer la route à son concurrent LREM, Philippe Gustin, ancien ambassadeur en Roumanie, ex-directeur de cabinet de Luc Chatel, veut faire parler son expérience dans la région.

"Je parle couramment allemand, hongrois, roumains et mon russe me suffit pour me débrouiller dans les pays slaves de la circonscription, détaille-t-il. Cela me permettra d’avoir des relations avec la classe politique de ces différents pays pour à la fois résoudre des problèmes très simples, personnels mais aussi faire avancer les choses."

Dans la 7ème circonscription des Français de l'étranger, le parti de Jean-Luc Mélenchon se présente comme la seule alternative au gouvernement. Une position claire pour le candidat François-Jérôme Lallemand, architecte à Hambourg. "On se met en porte-à-faux d'une unanimité 'marchistes' qui s'incarne ici, puisque tout le monde semble soutenir la majorité présidentielle", explique le candidat.


L’une des clés du scrutin sera le taux de participation. Il était faible lors des législatives de 2012 dans cette 7e circonscription : à peine 25% des inscrits. 

>>> Retrouvez la liste complète des candidats au premier tour des législatives dans la 7e circonscription des Français établis hors de France.

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