"Il m’en avait déjà parlé deux mois plus tôt" : le père d'Emmanuel Macron affirme que son fils voulait dissoudre l'Assemblée bien avant les élections européennes
Quand Emmanuel Macron s'est-il décidé à dissoudre l'Assemblée nationale ? C'est l'une des questions lancinantes qui ont entouré la décision surprise du chef de l'Etat, qui a dérouté jusque dans ses rangs. Dans un entretien accordé aux quotidiens régionaux du groupe Ebra – dont L'Est républicain, Le Dauphiné libéré ou Les Dernières Nouvelles d'Alsace – mercredi 3 juillet, le père du président de la République, Jean-Michel Macron, livre quelques éléments de réponse.
"Sa décision de dissoudre n'est pas venue du résultat des élections européennes. Il m'en avait déjà parlé deux mois plus tôt. Il estimait en effet que l'Assemblée nationale était devenue ingouvernable", affirme cet ancien professeur de neurologie à l'université de Picardie, qui vit toujours à Amiens, où a grandi Emmanuel Macron.
Celui qui dit avoir "peur que le Rassemblement national arrive au pouvoir" estime toutefois qu'"il vaut mieux que la France en fasse l'expérience pendant deux ans plutôt que pendant cinq ans. Si le RN montre en deux ans qu'il est parfaitement incapable de gouverner, on peut espérer qu'il n'ira pas plus loin". Cette stratégie n'a jamais été confirmée par le chef de l'Etat.
François Ruffin, "un bon député"
Le père du président âgé de 74 ans dresse par ailleurs un bilan très positif de son action. "Je ne pense pas qu'il ait commis de grosses erreurs, peut-être des maladresses dans la façon d'annoncer les choses. Il n'y a pas beaucoup de politiques qui auraient été capables de sortir d'une crise comme celle des 'gilets jaunes'", déclare-t-il.
Il confie également apprécier particulièrement François Ruffin, qui se présente dans la 1re circonscription de la Somme. "C'est un bon député. Il a un esprit assez ouvert, même s'il est parfois excessif et provocateur, mais il y a pire que lui", observe Jean-Michel Macron. De là à imaginer une cohabitation entre le médiatique insoumis et son fils ? "Deux Amiénois au pouvoir, ce serait amusant mais je n'en suis pas à ce point-là", dit-il.
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