Législatives 2024 : des centaines d'élus locaux dont les maires de Marseille, Strasbourg et Lyon, signent une tribune pour appeler à faire barrage à l'extrême droite

Plus de 270 élus ont déjà signé cette tribune appelant à un "barrage républicain" face à l'extrême droite.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Un tract électoral du Rassemblement National froissé, en juin 2024. (PIERRE LARRIEU / HANS LUCAS via AFP)

Des élus locaux signent, jeudi 4 juillet, une tribune lancée par l'ONG Oxfam et publiée par France Bleu dans laquelle ils appellent à faire barrage à l'extrême droite au second tour des législatives.

Maires, adjoints ou sénateurs, plus de 270 élus ont déjà signé cette tribune. D'autres peuvent encore s'ajouter. Tous appellent à un "barrage républicain face à la menace de l'extrême droite" lors du second tour des législatives dimanche 7 juillet. 

Basculement vers le cynisme

Parmi les signataires, le maire de Marseille Benoît Payan, le maire de Rouen Nicolas Mayer-Rossignol, la maire de Strasbourg Jeanne Barseghian, la maire de Rennes Nathalie Appéré, le maire de Lyon Grégory Doucet, le maire de Tours Emmanuel Denis ou encore le maire de Montpellier Michael Delafosse. 

Ils estiment que "le projet du Rassemblement national menacerait le travail de fond que nous menons dans nos communes et nos départements". Ils affirment ne pas pouvoir se résoudre "à ce basculement vers le cynisme et le démantèlement du modèle social français" et appellent donc à "ne pas apporter une seule voix au Rassemblement national".

Invitée de France Bleu jeudi, la maire de Strasbourg réitère cet "appel à la raison". "L'heure est grave, mais ce deuxième tour n'est pas encore joué", assure Jeanne Barseghian. L'édile se dit "extrêmement inquiète" face à la menace de voir l'extrême droite arriver au pouvoir. Elle craint d'ailleurs que cela puisse "venir percuter nos services publics locaux", évoquant "l'accès à l'hébergement d'urgence, l'école". "Tout l'accès à nos services publics locaux et nationaux pourrait être percuté par un tri qui serait effectué entre les citoyens de nos territoires selon leur nationalité, leur statut administratif, leur papier, leur couleur de peau ou leur religion et c'est insupportable", fustige-t-elle.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.