Législatives 2024 : les agriculteurs ont l'impression d'être les grands oubliés des élections
À près de 1 000 mètres d'altitude, au pied du Puy Mary (Cantal), Arnaud Tissandier fait paître son troupeau de 170 vaches de race Aubrac, dont les veaux broutent l'herbe grasse et les fleurs des champs tout l'été. Un métier qu'il a choisi par passion, même s'il est difficile. Il a beaucoup manifesté avec ses confrères agriculteurs pour mieux vivre de son travail, et a aujourd'hui l'impression d'avoir été oublié par la classe politique.
"À quelle sauce on va être mangés ?"
Nathalie Serre, sa mère, travaille avec lui et son mari. "On voudrait que notre métier soit au juste prix. On est vraiment à la trappe", déplore-t-elle, assurant "prendre ce qu'[elle] peut" pour se payer. Avec son mari, Fred Tissandier, ils votent Droite républicaine. L'instabilité politique actuelle inquiète la famille. "À quelle sauce on va être mangés ?", se demande Fred, qui a "peur", compte tenu du résultat des élections législatives.
"Il y a de plus en plus de déconnexions entre le monde rural et le monde urbain", abonde l'un de ses collègues, qui vend des fromages de brebis.
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