Législatives : "Il faut se mobiliser, il faut aller voter, il faut se serrer les coudes", plaide le directeur du festival Solidays
Si le Rassemblement national arrive au pouvoir, "les choses risquent d'être beaucoup plus compliquées, c'est une évidence sur un certain nombre de choses", craint Luc Barruet, directeur et fondateur de Solidays qui débute ce vendredi 28 juin à l'Hippodrome de Longchamp à Paris, à deux jours du premier tour des élections législatives. Mais "optimiste de nature", Luc Barruet appelle à "lutter". "Il faut se mobiliser, il faut aller voter, il faut se serrer les coudes et croire dans les lendemains. Et après, on s'organisera en fonction de ce que ce sera." "Mais bien évidemment que c'est une source d'inquiétude", ajoute Luc Barruet.
Malgré la période d'incertitude politique, le directeur de Solidays "ne croise que des gens qui sont très contents d'être là. Solidays, c'est presque un lieu de pèlerinage. On vient partager des choses avec sa communauté, reprendre des forces et essayer de défendre le principe que le 'ensemble' et le commun ont encore de beaux jours devant eux, même s'ils sont challengés". "Ce n'est pas parce qu'on est militant contre le sida et pour plus de solidarité que l'on est insensible et pas impactés par l'ambiance générale", souligne Luc Barruet. Le patron du festival appelle à "profiter au maximum de ces trois jours pour prendre beaucoup de plaisir et faire en sorte que la foi dans l'humanité gagne encore quelques galons à l'hippodrome de Longchamp."
Les prochaines échéances électorales imposent une mobilisation par le vote.
— Solidays (@Solidays) June 15, 2024
Nous ne pouvons donc que vous encourager à prendre vos dispositions pour (faire) déposer votre bulletin le 30 juin prochain.
Solidays ne doit pas être un frein.
+ d’infos sur le site du service public pic.twitter.com/0wNAHhHtfT
Luc Barruet constate par ailleurs que c'est "une première depuis 10 ans" que Solidays "n'est pas complet quand on commence le festival. Il reste encore des billets pour dimanche à vendre." Selon le patron du festival Solidarité Sida, cela est dû notamment "à une programmation un peu moins grand public que d'habitude". Mais il pointe également le "pouvoir d'achat chez les jeunes". "Même si Solidays reste certainement un des festivals les plus accessibles de France, dépenser de 50 à 80 euros pour venir assister à des concerts, il y a quand même de plus en plus de gens pour qui c'est difficile". Il estime aussi que "la morosité ambiante de ces dernières semaines et la météo", expliquent le fait que le festival ne fait pas encore le plein. "Je pense que c'est un cumul de tout ça."
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