Législatives 2022 : "On est d'accord aujourd'hui sur l'essentiel", assure l'eurodéputée LFI Manon Aubry
"Si cet accord capote pour deux ou trois circonscriptions ici et là, je pense que ce n'est pas du tout à la hauteur. Et je pense que cela serait la honte d'aller le défendre devant les Français", a-t-elle déclaré sur franceinfo, lundi.
Ce qu'il faut savoir
Elle évoque un "exploit à la hauteur de l'espoir". L'eurodéputée LFI Manon Aubry s'est montrée prudente mais confiante après l'accord conclu, en vue des élections législatives, entre La France insoumise et Europe Ecologie-Les Verts. "On est d'accord aujourd'hui sur l'essentiel", a-t-elle déclaré sur franceinfo, lundi 2 mai. "Ce n'est pas parce que nous ne sommes pas d'accord sur 1% [de l'ensemble des propositions] que nous n'allons pas réussir", a-t-elle ajouté, soulignant des "points programmatiques" qui font consensus la retraite à 60 ans, le smic à 1 400 euros net, ou encore "le blocage des prix de première nécessité". Interrogé sur les éventuelles tensions avec les députés sortants, notamment socialistes, elle a déclaré : "Si cet accord capote pour deux ou trois circonscriptions ici et là, je pense que ce n'est pas du tout à la hauteur. Et je pense que cela serait la honte d'aller le défendre devant les Français." Suivez notre direct.
Le Parti radical de gauche refuse l'accord électoral à gauche. "Nous ne pouvons pas mettre l'étiquette du PRG à côté de candidats contre l'universalisme européen", a dit à la presse Guillaume Lacroix, président du parti de centre-gauche. Les désaccords entre le PRG et l'Union populaire sur "la république laïque", la sortie du nucléaire et, plus particulièrement, "la désobéissance" aux traités européens ont justifié l'absence du PRG à la table des négociations.
Une grande journée de négociations. Après l'accord conclu entre La France insoumise et Europe Ecologie-Les Verts dans la nuit du dimanche 1er au lundi 2 mai, c'est au tour du Parti socialiste et du Parti communiste de régler les derniers détails d'un possible accord en vue des élections législatives. Le PS, arrivé chez LFI pour poursuivre les négociations en milieu de matinée, est toujours assis à la table des négociations en début d'après-midi, a appris France Télévisions. La délégation communiste est attendue dans la soirée, et non plus en début d'après-midi comme initialement annoncé.
Fabien Roussel "espère" un accord "aujourd'hui". "Il n'y a pas de plan B." Sur le plateau de franceinfo, Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, a déclaré : "J'espère que, nous aussi, nous parviendrons aujourd'hui à conclure cet accord, dans la journée, dans la soirée, dans la nuit s'il le faut". Et d'ajouter : "Il n'y a qu'un plan A, c'est de nous rassembler pour construire cette grande coalition de la gauche pour avoir notre revanche sur l'élection présidentielle."
LFI et EELV créent une "Nouvelle Union populaire écologique et sociale". La formation menée par Jean-Luc Mélenchon et celle de Yannick Jadot sont parvenues à trouver un accord pour les législatives dans la nuit de dimanche à lundi, après plusieurs jours de discussions. Sur 577 circonscriptions, une centaine seront réservées aux écologistes.