Législatives 2022 : Marine Le Pen revendique 1,3 million d'électeurs supplémentaires en cinq ans

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Marine Le Pen sur le plateau du "20 heures" de France, le 14 juin 2022. (FRANCE TELEVISIONS)

La finaliste de la présidentielle vise un groupe à l'Assemblée nationale. Une première dans l'histoire de la Ve République avec ce mode de scrutin. 

Ce qu'il faut savoir

A cinq jours du second tour des élections législatives, Marine Le Pen était l'invitée du "20 heures" de France 2, mardi 14 juin. La finaliste de la présidentielle vise un groupe à l'Assemblée nationale, qui pourrait rassembler "des dizaines de députés", a-t-elle annoncé à l'issue du premier tour. Une première dans l'histoire de la Ve République avec ce mode de scrutin. "Nous sommes le premier parti de France", a-t-elle affirmé, soulignant que la Nupes ou encore Ensemble étaient des alliances de différents partis. La député sortante a insisté sur la dynamique du RN. Affirmant que les autres formations n'avaient pas gagné un électeur, elle a revendiqué pour sa formation quelque 1,3 million d'électeurs supplémentaires entre 2017 et 2022. Suivez notre direct.

"Nous avons besoin d'une majorité solide" pour éviter "un désordre français", déclare Emmanuel Macron. Le président français a fait une allocution de campagne surprise sur le tarmac de l'aéroport d'Orly, avant de s'envoler pour une visite en Roumanie. "Ni abstention, ni confusion, mais clarification : dimanche, aucune voix ne doit manquer à la République", a déclaré le chef de l'Etat. "Rien ne serait pire que de nous perdre dans l'immobilisme, le blocage ou les postures (…) J'en appelle à votre bon sens et au sursaut républicain", a-t-il ajouté.

"Borne refuse le débat", selon Mélenchon. Le chef de file de la Nupes, Jean-Luc Mélenchon, a accusé, mardi 14 juin, la Première ministre d'avoir "refusé" la veille de participer à un éventuel débat télévisé d'entre-deux-tours avec lui. "La chaîne France 2 avait offert d'organiser ce débat", a avancé le leader de LFI dans un communiqué, estimant qu'une telle "confrontation d'idées" serait "de nature à éclairer les électeurs". Selon France Télévisions, Elisabeth Borne a bien été sollicitée "comme d'autres invités" pour participer à la soirée de débat organisée jeudi sur France 2. Elle a "décliné" et justifié ce refus par sa présence en circonscription jeudi et vendredi. 

Une cohabitation sèmerait "le désordre", selon Edouard Philippe. L'ancien Premier ministre affirme, dans un entretien au Figaro, que "son seul objectif" est "d'assurer au pays une majorité stable, solide et cohérente" à l'issue du second tour des élections législatives. "Que ferait le pays si, dimanche, une majorité relative nous empêchait largement d'agir ? Si le poids de la Nupes entravait de façon systématique l'action du gouvernement ? Le désordre politique qui viendrait s'ajouter à l'instabilité et aux dangers du monde actuel serait une folie", assure le maire du Havre (Seine-Maritime) et leader du parti Horizons, qui fait partie de la coalition de la majorité présidentielle, Ensemble !. 

 Face à Castaner, des voix du RN en faveur de la Nupes ? Le maire RN de Perpignan, Louis Aliot, souhaite la défaite du patron des députés LREM, Christophe Castaner, dans les Alpes-de-Haute-Provence, fut-ce au prix d'un vote pour la Nupes. Malgré la consigne du "ni-ni" donnée par son parti, "il y a des cas où notre électorat va s'interroger", a-t-il défendu, qualifiant Christophe Castaner de "caricature de ce que la macronie fait de pire".